Vous êtes ici : Accueil Actualités La presse en parle LGV Bordeaux-Toulouse : les opposants déposent une QPC sur la taxe spéciale d’équipement

LGV Bordeaux-Toulouse : les opposants déposent une QPC sur la taxe spéciale d’équipement
Envoyer Imprimer PDF

16 mars 2024 - Le Figaro

train

Ce projet ferroviaire d’ampleur est fortement contesté localement.Nicolas ROCHETTE / stock.adobe.com

Dans le cadre d’un nouveau recours contre le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), les opposants ont décidé de déposer une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), estimant que la taxe locale pour financer ce projet serait contraire au principe d’égalité devant la loi.

Le Figaro Bordeaux

 

Pour les opposants, tous les moyens sont bons pour tenter de freiner leGrand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), un chantier à plusieurs milliards d’euros qui prévoit de relier Toulouse et Bordeaux en TGV. Le financement de ce projet ferroviaire majeur repose en partie surune taxe spéciale d’équipement (TSE), à laquelle sont soumis les habitantsde 2340 communessituées à moins de 60 minutes en voiture d’une future gare desservie par ce train. Un financement qui pourrait être anticonstitutionnel selon les détracteurs du projet.

Après avoir évoqué cette possibilité lors de son assemblée générale en novembre, l’association Très Grande Vigilance en Albret, dans le Lot-et-Garonne, a décidé de déposer un recours contre le projet GPSO, assortissant celui-ci d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Ce mécanisme permet d’examiner la conformité ou non d’une loi avec la Constitution, avant de pouvoir statuer sur l’application de la loi dans un cas précis. Plusieurs étapes doivent toutefois être franchies avant que les Sages soient saisis.

Le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest

Débattu depuis 2005, le GPSO prévoit de faciliter les échanges au niveau local, interrégional, national et international en développant un axe à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux puis entre Bordeaux et l'Espagne en passant par Dax et Bayonne. Chiffré à 14,3 milliards d'euros, ce projet monumental bénéficie du soutien de l'Union européenne et des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Localement, des voix se font toutefois entendre pour critiquer son impact sur les écosystèmes, et notamment l'artificialisation de milliers d'hectares de terres agricoles et d'espaces naturels, ainsi que son coût, à l'heure où des investissements sont jugés nécessaires pour rendre plus efficaces les«trains du quotidien».

Oppositions locales mais soutien national

Les opposants demandent auConseil constitutionnelde préciser si«l’application des taxes locales issues de la loi de finances 2023 est conforme au principe d’égalité devant la loi garanti par la Constitution», car le projet GPSO est jugé d’ampleur nationale. Ne taxer que certains contribuables pour un chantier qui bénéficiera à tous les citoyens leur apparaît problématique.

Dans le cas où cette QPC aboutirait à rendre cette disposition financière inconstitutionnelle, ce serait une mauvaise nouvelle pour le financement du chantier.«Si ces taxes locales sont déclarées inconstitutionnelles, cela annulerait une grande partie du financement attribué à la société GPSO pour lancer ce projet, ce qui remettrait en cause le plan de financement», estime l’association TGV en Albret dans un courrier envoyé à ses adhérents.

93% d’avis négatifs contre le GPSO

Le projet GPSO, bien qu’il soit très critiqué localement, bénéficie toutefois du soutien de l’État. Le 13 mars, le ministre des TransportsPatrice Vergrietea été reçu par le maire de Bordeaux,Pierre Hurmic, farouche opposant à ce projet.«Le ministre a indiqué qu'il s'agissait d'un “coup parti” difficile à arrêter tout en rappelant la priorité qu'il souhaite donner aux dessertes ferroviaires des petites et moyennes villes», explique la mairie dans un communiqué.

Le maire écologiste de Bordeaux déclare quant à lui que le GPSO est«un projet du passé». Le chantier«occuperait 4830 hectares de terres naturelles, agricoles et forestières», et serait«en contradiction avec les impératifs du défi climatique»présenté par Emmanuel Macron en 2022 comme«le combat du siècle». Il a en outre recueilli 93% d’avis négatifs dans le cadre d’une enquête publique ethuit parlementaires girondinsde tous bords s’y opposent.

 

 

Dernières nouvelles




Message Gilles Savary et newsletter Mobilette


Lahonce : les élus réaffirment leur refus de la LGV


GPSO : la machine infernale du financement


LGV Bordeaux-Toulouse : quelle est cette nouvelle action juridique des anti-LGV ?


LGV GPSO : des arbres centenaires abattus illégalement contre l’avis du maire


Examen du budget 2025 : la députée girondine Mathilde Feld fait voter un amendement visant à supprimer la taxe LGV


Occitanie : les opposants au projet LGV refusent de quitter les arbres à Saint-Jory, près de Toulouse


LGV Bordeaux-Toulouse : des alignements de platanes condamnés, les militants attaquent en justice


LGV : « Mépris », « pas de leçon à recevoir »… Entre les maires de Bordeaux et Toulouse, le torchon brûle sur fond de guerre du rail


LGV : les députés girondins Loïc Prud’homme et Mathilde Feld défendent une alternative au projet GPSO


Retours médiatiques sur "Freinage d'Urgence" WE anti-LGV Gironde


Après l’A69, la LGV Bordeaux-Toulouse va-t-elle devenir un nouveau front de contestation ?


Gironde : on connaît le lieu de la manifestation anti-LGV coorganisée par les Soulèvements de la Terre


Manifestation anti-LGV en Gironde : le préfet interdit l’événement avec les Soulèvements de la Terre


Manifestation Freinage d'Urgence


Ligne à grande vitesse au sud de Bordeaux : ils refusent de payer « l’impôt LGV » inscrit sur leur taxe foncière


Les Soulèvements de la Terre viennent dire non à la LGV en Gironde, la préfecture craint de fortes tensions


LGV Bordeaux-Toulouse : la commission d'enquête donne son feu vert, les opposants dénoncent "un manque total d'objectivité"


LGV Bordeaux-Toulouse : des parlementaires demandent à Michel Barnier un moratoire et un référendum


RER basco-landais : le Grand Dax s’engage aussi
Copyright © 2009 Association Très Grande Vigilance en Albret - Réalisation Bulle Communication.