13 février 2024 - Sud Ouest
Au micro, Gabrielle Renondi, membre du collectif LGV, Non merci.© Crédit photo : G. H.
Vendredi 9 février, la salle du conseil municipal de la mairie de Langoiran était ouverte aux responsables du collectif LGV Non merci pour une réunion d’information sur le Grand Projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO).
Durant près de deux heures, devant une faible assistance (une trentaine de personnes), Gabrielle Renondi et Juliette Bourgoin ont dénoncé, dans la totalité de sa réalisation, l’inutilité de ce projet, « alors que de nombreuses alternatives existent » mais surtout son impact, ainsi que son coût pharaonique, « il est annoncé pour 14 milliards 500 millions d’euros, hors inflation », a dénoncé Juliette Bourgoin. Elle a ajouté que, vu la durée des travaux et l’inflation, ce coût pourrait atteindre les 20 ou 25 milliards d’euros. Il repose sur un financement conjoint de l’État (20 %), des collectivités prélevant une taxe auprès des habitants (40 %) et de l’UE.
Pour les deux membres du collectif LGV Non merci, au-delà de ce coût, les enjeux de ce projet sont ni écologique, il va détruire près de 5 000 hectares de terres (agricoles, forêts et zones humides), fragmenter des territoires impactant la biodiversité (huit sites Natura 2000). Ni démocratique, il viole les enquêtes publiques (90 % défavorables), ainsi que de multiples rapports soulignant sa non-pertinence, voire son incohérence. Ni énergétique, il suppose la construction de nouvelles infrastructures énergétiques. Ni social, car les LGVs ne représentent que 5 % des usagers du train, ce projet favorise certaines populations par rapport à d’autres. Ni sociétal, il entretient une société basée sur le développement économique et la croissance, sa promotion s’adresse principalement aux entreprises.
Pour de nombreux habitants, mal placés sur le tracé, ce sera la perte conséquente de la valeur de leur bien. Juliette Bourgoin souligne que peu de personnes « résidant à moins d’une heure par la route d’une gare desservie » savent qu’elles financent par leurs impôts les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Bayonne. En conclusion, elles ont appelé à lutter contre ce projet en rejoignant le collectif.
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