9 décembre 2023 - Sud Ouest
L’association Très Grande Vigilance en Albret se mobilise depuis 2009 contre le projet.© Crédit photo : Archives Loïc Déquier/ « Sud Ouest »
Les trains passent. Sur la ligne actuelle. Leur combat ne faiblit pas. « Il prend simplement d’autres formes », remarque Charles d’Huyvetter, président de Très Grande Vigilance en Albret. L’association lutte depuis 2009 contre le projet de ligne à grande vitesse. Ses deux branches. Entre Bordeaux et Dax, puis Toulouse et Bordeaux.
Adhérents et sympathisants se sont réunis fin novembre à Feugarolles (47) pour leur assemblée. « Nous avons évoqué le lancement d’un recours contre l’inégalité des nouvelles taxes d’équipement que nous payons depuis janvier 2023. Inégalité, car ce projet est un projet national entre Toulouse, Bordeaux et Paris et que seulement certaines communes de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie sont concernées par ces nouvelles taxes, alors que les gens de Paris et d’autres régions profiteront de cette nouvelle infrastructure, certainement plus que nous tous sans avoir à participer au paiement. »
Couper le robinet
Les délégations régionales d’opposants ont prévu de se réunir le samedi 16 décembre, à Mont-de-Marsan. La procédure pourrait être lancée à cette occasion. Elle pourrait prendre la forme d’une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée devant le Conseil constitutionnel, comme l’a exposé, lors de l’assemblée de TGV en Albret, Gilles Savary. L’ancien député girondin fait foi, par son engagement et ses écrits, au sein des rétifs au projet qui ont pour idée de couper la ligne de ses soutiens financiers.
« Le montant des trois nouvelles taxes représente 2,5 milliards d’euros sur quarante ans, si jamais on les fait annuler... Il y a aussi de grandes incertitudes sur la participation de l’Europe. Si elle se concrétise, ce sera principalement pour le tronçon vers Dax », complète le président d’Huyvetter.
Lui et les siens militent pour le retrait du projet dont ils dénoncent le coût faramineux, proche des 20 milliards d’euros. « Passer par Bordeaux pour rejoindre Paris est un non-sens. Le chemin naturel est par le Massif central, dépourvu de transports ferroviaires pour rejoindre les grands centres urbains. »