1 mars 2017 - Sud Ouest ( du 24 févr 2017)
Les sénateurs ont notamment visité le marais de la Virvée, à l'endroit du franchissement de la Dordogne. Ici lors du chantier du pont destiné à la LGV.ARCHIVES LAURENT THEILLET
Ce vendredi 24 février, la Commission d’enquête sénatoriale qui planche sur la compensation écologique des grands projets se rend en Gironde sur le tracé de la LGV Tours – Bordeaux et sur celui de l’A65
Le tracé de la ligne à grande vitesse (LGV) Tours – Bordeaux ce vendredi matin aux alentours de Libourne, celui de l’autoroute A65 dans l’après-midi à Captieux et à Maillas, au sud du département : les sénateurs examinent la réalité des mesures de compensation écologique qui accompagnent les grands projets d’infrastructures.
Ce déplacement s’inscrit dans le cadre des travaux d’une Commission d’enquête sénatoriale constituée en bonne et due forme. Elle s’est déjà rendue sur le célèbre site du projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes, en Loire-Atlantique, ainsi que dans la plaine de la Crau, dans les Bouches-du-Rhône. La Commission rédigera un rapport pour améliorer les mécanismes de compensation de la biodiversité détruite par les grands chantiers.
Menée par son président, le sénateur du Doubs Jean-François Longeot (UDI), et par son rapporteur, l’écologiste de Loire-Atlantique Ronan Dantec, la délégation a visité le tracé de la LGV – qui entrera en service en juillet – à Galgon et dans le marais de la Virvée, à l’endroit du franchissement de la Dordogne. Sur l’A65, c’est surtout l’aire autoroutière de Captieux qui intéressait les sénateurs (l’aire du "Coeur d’Aquitaine").
Des projets à plusieurs stades
"Il ne s’agit pas pour nous de rechercher des scandales absolus. Nous cherchons à comprendre comment sont mises en place les mesures de compensation et comment elles fonctionnent. Nous avons sélectionné les infrastructures pour les étudier à plusieurs stades d’avancement : l’A65 est en service depuis plusieurs années, le chantier de la LGV se termine, Notre-Dame des Landes n’est qu’à l’état de projet", détaille Ronan Dantec.
Selon les sénateurs, les maîtres d’ouvrage sont maintenant très au fait de la nécessité de compenser les pertes de biodiversité. Mais ils ne sont pas encore convaincus de la nécessité de les éviter en amont. Le coût des mesures compensatoires, qui s’étalent sur des années voire des décennies, pourrait les y inciter à l’avenir.