28 février 2017 - Sud Ouest
NdlR TGV-Albret : ...vous êtes surpris???........
Comme ce fut le cas vers Lyon ou Strasbourg, quand le temps de trajet passe sous les moins de trois heures, l’offre à plus petit prix iDTGV n’est plus proposée aux usagers.
A partir du 2 juillet, l’arrivée de la LGV sur la ligne Bordeaux-Paris a une première conséquence sur le budget des usagers du train, puisque sa mise en service va faire disparaître l’offre à bas prix iDTGV
L’arrêt pour le moins cavalier (par mail de la SNCF) de l’abonnement iDTGVMax provoque un buzz médiatique et une bronca des usagers qui font oublier qu’il ne sera également bientôt plus possible de voyager entre Bordeaux et Paris avec un billet à tarif réduit estampillé « iDTGV. »
Même si, pour des raisons difficilement compréhensibles, la SNCF et sa filiale 100 % web iDTGV nient pour le moment la disparition, sur l’axe Sud-Ouest-Paris, de cette offre née, en 2004, de la création de la filiale dédiée à l’innovation commerciale tous azimuts, il est d’ores et déjà impossible de réserver un billet Bordeaux-Paris en iDTGV au-delà du 2 juillet prochain.
Interrogé par « Sud Ouest », le service de presse de voyage-Sncf dit ne « pas être au courant de cette disparition ». Surprenant, car selon nos informations, certains de ceux qui siègent au conseil d’administration de la SNCF semblent, eux, être parfaitement informés de la disparition de cette offre…
Bordeaux à 2 h 04 de Paris
Une offre qui avait été lancée, initialement pour concurrencer les compagnies aériennes low-cost en allant chercher de nouveaux voyageurs sur le segment du loisir et de la grande distance. Stratégie payante puisque si le trafic TGV classique a eu tendance à s’éroder dans le temps, celui d’iDTGV n’a connu que des hausses depuis son lancement et a fait gagner plus de 30 millions de passagers à l’issue des dix premières années d’exploitation.
Quand on regarde de plus près la stratégie commerciale d’iDTGV, on note qu’en dessous d’un temps de trajet de trois heures, la filiale de la SNCF ne propose pas, ou plus, le service iDTGV. Ce fut déjà le cas entre Paris et Strasbourg et entre Paris et Lyon et ce, dès 2012. Avec l’entrée en service de la LGV, qui met Bordeaux à 2 h 04 de Paris, la ligne qui sera ouverte en juillet prochain rentre de fait dans ce cadre d’exclusion.
Gare à une flambée des prix
En Aquitaine, la Fédération nationale des usagers du train (Fnaut) interrogée par « Sud Ouest », assurait ne pas avoir été mise au courant de cette disparition.
Une fois alertée et après avoir, elle aussi, constaté l’impossibilité de réserver un billet iDTGV à compter du 2 juillet prochain, la Fnaut, par la voix de son président régional, Christian Broucaret, appelait la SNCF « à modérer l’augmentation tarifaire qui accompagnera la mise en service de la LGV qui mettra Bordeaux à 2 h 04 de Paris. Certes, les usagers sont prêts à payer le temps gagné grâce à la très grande vitesse, mais il ne faut pas que les tarifs flambent, sans quoi la SNCF aura du mal à atteindre les objectifs de trafic qu’elle s’est fixés ».
Tarifs dévoilés le 15 mars
Pour en savoir plus sur le prix du billet de train, la Fnaut, comme tous les usagers de la ligne, devra patienter jusqu’au 15 mars prochain, date à laquelle la SNCF rendra publique la grille tarifaire pour la liaison à grande vitesse.
Les chasseurs de bas prix auront toujours, pour se consoler, la solution de repli Ouigo, mais l’offre low-cost, qui pourrait débuter à 10 euros, proposera un parcours entre la gare de Libourne, située à 30 kilomètres de Bordeaux, à celle de Massy dans l’Essonne… même très peu cher, ce n’est plus tout à fait le même produit.