21 juillet 2010 - LGV-Limoges Poitiers info (Etude Les Echos)
NdlR: Vous voulez encore des arguments ?????
LGV PL : l'imposture - LGV : impacts socio-économiques
Les grands élus de nos régions et les promoteurs de LGV évoquent l'enclavement de leur territoire comme facteur contrariant de l'attractivité de leur métropole. Est-ce une illusion, ou bien une idée vérifiable ? Si la desserte d'un territoire augmentait son attractivité, nous verrions une juxtaposition des LGV et des villes les plus attractives de notre territoire. Les villes les plus éloignées du réseau grande vitesse seraient les lanternes rouges de ce palmarès d'attractivité des villes.
Or une telle étude vient d'être réalisée et publiée dans Les Echos. Tenez vous bien ! En tête du palmarès : Ajaccio, Bastia, Arcachon… Sur 3 villes gagantes, deux sont en Corse !!! Le clou de ce palmarès est que les villes les mieux desservies par les LGV sont les lanternes rouges de l'attractivité socio-économique.
Cette carte est presque un négatif de la carte des LGV. Ce tiercé gagnant est inattendu pour les décideurs de l'aménagements du territoire. Des chercheurs de l'université Paris-Dauphine ont mesuré l'effet des politiques urbaines et l'attractivité d'une centaine d'agglomérations dans une étude dont « Les Echos » ont l'exclusivité. Cette nouvelle France est coupée en deux : les petites villes du Sud l'emportent et pas seulement pour leur dynamisme économique.
Il serait temps, grand temps, que nos grands élus régionaux et nationaux et autre décideurs politiques des CCI, CESR recoivent un grand seau d'eau froide sur la tête pour sortir de cette illusion bornée qu'une LGV prestigieuse suscitera le miracle socio économique espéré pour leur région, et leur métropole. Il faut en finir de cette politique de prestige économique désastreuse et ruineuse. Qu'ils regardent la réalité en face, qu'ils s'inspirent de l'étude réalisée déjà en 2006 à l'université de Reims sous la direction de Marie Delaplace sur les impacts socio économiques des LGV qui prouve qu'il n'y a pas de miracle socio économique à attendre d'une LGV. Qu'ils arrêtent de se faire et de nous maintenir pigeons de ce charme dépassé au profit des grands groupes d'entreprises financières des BTP.
De toute façon, le prestige TGV n'agit plus sur la population, comme en témoigne une étude réalisée pour le compte de RFF en région PACA. Une large majorité de la population ne rêve plus de TGV, mais de transports de proximité.
Le miracle LGV fera la ruine financière du Trésor Public dans ces infrastructures énormément couteuses, non rentables pendant même que le service public de transport ferroviaire voyageurs et marchandises ne cesse de se délabrer.
Il faudra que nos grands élus trouvent d'autres astuces prestigieuses pour asseoir leur pouvoir, sinon ils seront eux-mêmes entrainés dans cette fin annoncée du prestige du TGV.