27 octobre 2011- La Dépêche
« pour le TGV sur les voies existantes » étaient encore sur le pont, hier matin, à Agen./Photo DDM, Morad Cherchari.
La période de congés ne démobilise pas les membres de la Coordination 47 qui se battent pour un TGV sur les voies existantes. Ils étaient encore sur le pont, hier matin, à Agen.
Le temps des (petites) vacances ne semble pas freiner les ardeurs des militants de la cause anti LGV. Dès potron-minet, ce mercredi, un trio très actif s'est posté au rond-point du pont de Pierre, à Agen, pour marteler son message. Sur les deux panneaux jaunes du camion installé à la vue des automobilistes, deux slogans : « Modernisation de la voie existante » et : « Trafic surestimé, coût sous-estimé, projet falsifié ». Charles D'Huyvetter, le porte-parole de la Coordination 47 et deux autres de ses membres, Joseph Bonotto et Michel Cocuron, ont ainsi rappelé les raisons qui les poussent à s'opposer à la création d'une nouvelle ligne à grande vitesse, défendant le projet d'un TGV sur les voies existantes.
« Je suis sûr que si les élus départementaux devaient se prononcer demain pour le tronçon Bordeaux-Toulouse, ils voteraient contre, avance Charles D'Huyvetter. Nous nous battons pour la modernisation des voies existantes, avec notamment la suppression de tous les passages à niveau et l'enfouissement de la voie à certains endroits ».
Joseph Bonotto insiste sur la question environnementale. « Comment peut-on admettre que l'on démolisse notre environnement ?, s'insurge-t-il. Qui a le droit de faire ça, sachant que ce serait irréversible, que nos enfants ne pourraient plus jouir de la région que nous avons, que cette dernière serait coupée en deux ? ». La prochaine étape de l'action des membres de la Coordination 47 devrait avoir lieu à Paris, devant l'Assemblée nationale, fin novembre. « Nous comptons y interpeller tous les parlementaires », assure le porte-parole. Tous les rapports démontrent que cette nouvelle voie serait inutile et pourtant personne n'en tient compte ».