19 février 2013 - Le Sud-Ouest
La Coordination 47 vient de déposer un recours pour demander un nouveau débat public sur la LGV.
Alors que la commission ministérielle sur la hiérarchisation des grands dossiers d’infrastructures routières et ferroviaires planche pour rendre une décision à la fin du mois de mars, les anti-LGV continuent le combat. La Coordination 47, collectif d’associations lot-et-garonnaises contre la LGV Bordeaux-Toulouse vient de déposer un nouveau recours devant le tribunal administratif. Recours contre la décision de la Commission nationale de débat public (CNDP) rendue le 5 décembre dernier.
On se souvient qu’en septembre 2012, la Coordination 47 avait soulevé la nécessité pour Réseau ferré de France (RFF), porteur du projet à grande vitesse, de saisir la Commission nationale de débat public. La Coordination 47 s’appuyait sur le fait que le débat public sur la LGV Bordeaux-Toulouse avait eu lieu en 2005 et que le délai de cinq ans séparant le débat public et l’enquête publique (prévue courant 2013) était dépassé.
Le tribunal administratif saisiLes anti-LGV avançaient également, qu’entre-temps, le projet avait été modifié et que son coût était bien supérieur à celui présenté en 2005 lors du débat public. Saisie, la CNDP estimait que RFF avait mené, au fil de ces années, la concertation et que la hausse du coût estimé de la ligne « ne constitue pas à elle seule, et en l’espèce, une modification de nature à justifier un nouveau débat. »
Des conclusions que ne partagent pas les anti-LGV qui ont, du coup, saisi le tribunal administratif de Bordeaux avec une requête contre la décision de la Commission de débat public. Décision qu’ils considèrent comme « entachée d’une insuffisance de motivation ». En mai 2012, la Coordination 47 avait déjà posé un recours au tribunal administratif demandant l’annulation du tracé de LGV Bordeaux-Toulouse, validé par le Premier ministre d’alors, François Fillon, le 30 mars. Recours qui n’a, à ce jour, pas été encore examiné par le tribunal administratif.