9 janvier 2013 - La Dépêche
Rentrée politique sur 47FM hier pour le président PS du conseil général et sénateur Pierre Camani. Pêle-mêle, l'économie, la ligne à grande vitesse, la ligne aérienne.
La LGV
Pierre Camani redit son attachement au projet de ligne à grande vitesse. «C'est un outil de développement, d'attractivité pour le département.» Mais il redit aussi ses réserves au mode de financement. «Le Lot-et-Garonne n'a pas la capacité de financer à hauteur de ce que demande l'État même si le conseil général a été un des premiers à dire oui pour le tronçon Tours-Bordeaux
[…] . A l'horizon 2 016 ou 2017, Agen sera à trois heures de Paris.» Concernant le devis supplémentaire pour le tracé H 228 dessiné par Réseau Ferré de France pour Moirax et Layrac (lire nos précédentes éditions) : «Je ne veux pas entendre parler de cette partie du financement.»La ligne Agen-Paris
Le département verse plus d'un million d'€ au budget de fonctionnement de la ligne aérienne Agen-Paris (trois rotations par jour). «Elle coûte cher mais c'est un investissement pour le Lot-et-Garonne tant que nous n'avons pas la LGV.» Aux portes de 2005, les collectivités qui financent cette desserte aérienne (chambre de commerce, de métiers, agglo agenaise…) auront à renégocier leur participation, peut-être à la hausse. «Il n'est pas envisageable de payer plus
[…] Je n'ai pas de souci pour les engagements de l'État.»L'avenir des départements
À la mi-janvier, le Sénat (il est élu depuis 2011), doit adopter la réforme des conseils généraux. «La réforme du gouvernement précédent, franchement, on ne voyait pas où cela pouvait nous emmener. La réforme est une évolution positive. Elle permet de maintenir une relation de proximité. Et elle introduit une vraie notion de parité.» Le nombre de conseillers généraux ne devrait pas être modifié. En revanche, le changement doit concerner le nombre de cantons, réduit à près de la moitié.
Les déchets ménagers
Présidé par l'un de ses vice-présidents, Jacques Bilirit, le syndicat mixte Smival prévoit d'installer un centre d'enfouissement nouvelle génération à Fargues-sur-Ourbise ou à Durance pour le traitement des déchets de l'ouest du département. «Nous étions les derniers de la classe en 2004. Avec la majorité de l'époque, nous avons travaillé ensemble sur ce dossier. Nous continuons d'avancer, mais je récuse le fait que nous puissions passer en force face à la population et aux élus qui sont opposés à l'installation de ce centre d'enfouissement. Au contraire, nous sommes dans la concertation et c'est comme cela que nous allons avancer.»
L'émission est podcastable sur le site de 47 FM.
Pas à n'importe quel prix
Interrogé sur le projet de zone économique, Agen Garonne, à Sainte-Colombe en Brulhois, Pierre Camani répète qu'il «n'existe pas de problème sur le fond. Nous avons au conseil général mis en place, dans le cadre du schéma développement économique, trois zones d'accueil des entreprises, sans oublier celle d'Agen. Le problème reste la forme. Le président de l'agglomération agenaise (Jean Dionis) nous a présenté une facture de 200 millions d'€ au départ. Et il vient de revoir sa copie avec un dossier à 80 millions d'€. Comme quoi en discutant un peu.»
Recueilli par Stéphane Bersauter