6 octobre 2012 - Sud-Ouest
Le collectif est convaincu que l'idée de l'aménagement des voies avance.
Autant dire que les déclarations du ministre sont interprétés au gré des espoirs et des convictions de ceux qui se prêtent à l'interprétation. « Les propos de Frédéric Cuvillier sont pourtant clairs : il veut faire de ses priorités "la poursuite de la modernisation du transport ferroviaire en rénovant au moins 1 000 km par an, avec un effort budgétaire accru sur les trains intercités" (sic). Nous sommes dans la bascule de notre combat pour la refonte de la ligne. Et le ministre plaide l'aménagement de l'existant. Nous avons deux présidents de Régions, Alain Rousset et Martin Malvy qui sont dans les nuages et hors des réalités. Et lorsqu'ils vont atterrir sans parachute, ça va être très douloureux pour eux », lâchent les élus d'Alternative LGV, convaincus que le ministre délégué aux Transports « ne veut pas pour le moment froisser les deux barons des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées et donc continue d'être évasif sur la poursuite du projet LGV Bordeaux-Toulouse ».
Quant à leur collègue, également conseiller régional, Bernard Péré, les propos du ministre font état d'une vraie évolution de fond du débat sur la nécessité de la grande vitesse.
Au-delà de ces analyses et interprétations, Alternative LGV veut surtout rappeler que si l'abandon de ce train à très grande vitesse se profile, elle va saisir toutes les collectivités des régions, les associations et les usagers pour que l'État fasse de sa priorité première l'amélioration des voies existantes « avec diminution sensible des nuisances sonores et fermeture des passages à niveau ».