Vous êtes ici : Accueil

Charles, le « persévérant »
Envoyer Imprimer PDF

25 juillet 2012 - Le Sud-Ouest

Charles d'Huyvetter est devenu le Monsieur anti-LGV de Lot-et-Garonne.
Avec persévérance et pugnacité, Charles d'Huyvetter poursuit son combat contre la LGV.

Avec persévérance et pugnacité, Charles d'Huyvetter poursuit son combat contre la LGV. (Photo « SO »)

Prononcez l'expression « anti-LGV » et de suite le nom de Charles d'Huyvetter apparaît en lettres capitales. Pour autant jusqu'en 2009, Charles d'Huyvetter était connu sur le département comme un chef d'entreprise actif ayant donné des ailes d'envergure à son entreprise Albatros, sise à Port-Sainte-Marie et spécialisée dans la fabrication d'équipements pour des handicaps lourds. Et si le train circule à Port-Sainte-Marie à quelques mètres de ses bureaux, il n'entretenait aucun lien de près ou de loin avec les rails.

C'est en mai 2009 que le chef d'entreprise portais, par ailleurs habitant de Fauguerolles, apprend de la bouche d'un des élus de sa commune que la Ligne à Grande Vitesse (LGV) viendrait grignoter ses terres et serait susceptible de passer sous ses fenêtres. « Je me suis renseigné et j'ai rencontré Catherine Aime, également impactée sur les coteaux de Vianne, qui deviendra la vice-présidente de notre association TGV en Albret. » Une association qui voit le jour en octobre de la même année avec des voisins et d'autres Lot-et-Garonnais inquiets de voir débouler dans leurs jardins la LGV Bordeaux-Toulouse. « Pour la petite histoire, je n'ai jamais eu de communication officielle sur le fait que le tracé LGV impacterait ma propriété alors que c'est bel et bien le cas. Rapidement, après plusieurs recherches et un rapprochement avec d'autres associations actives sur la LGV Bordeaux-Tours, nous nous apercevons que la LGV qui passera par le Lot-et-Garonne est inutile », explique Charles d'Huyvetter.

Et l'association TGV en Albret qui émettait des réserves sur cette ligne, tout en soutenant le progrès, bannit le projet. « Les lignes existantes sont vieilles et peuvent être améliorées, avec suppression des passages à niveau. Sans compter que nous sommes loin de la saturation contrairement à ce qu'évoque Réseau Ferré de France (RFF), porteur du projet. »

Décision le 30 juillet

La lutte alors s'organise. Dès novembre 2009, TGV en Albret participe à une première manifestation à Langon (33). « Je me retrouve alors avec un micro dans les mains devant 3 000 personnes… » Charles d'Huyvetter et ses amis dressent une « petite armée », allant à la chasse aux adhésions à leur cause et se constituant un petit trésor de guerre : 30 000 euros pour mener le combat se déplacer sur les manifestations, publier des tracts, acheter une arche gonflable installée tour à tour devant la préfecture de Lot-et-Garonne, l'Hôtel du département, etc. TGV en Albret s'associe avec d'autres associations du Lot-et-Garonne, formant alors la Coordination 47. À chaque conseil municipal, à chaque session du Conseil général, à chaque réunion de RFF, à chaque réunion publique sur la LGV, la Coordination 47 et Charles d'Huyvetter sont présents. Ici, on ne se contente pas de manifester et de faire du bruit. Les membres de l'association et de la coordination planchent et épluchent les dossiers et rapports de RFF. Les différents ministres des Transports sont saisis, le candidat Hollande est interpellé et le trésor de guerre gonfle non en euros sonnants et trébuchants mais en écrits et « arguments pour convaincre que cette LGV n'a pas lieu d'être ». Et ce jusqu'au dépôt d'un recours en annulation du tracé LGV Bordeaux-Toulouse. Recours daté du 29 mai 2012. Lundi 30 juillet, Charles d'Huyvetter et ses amis de lutte sauront si leur recours est pris en compte ou non. Mais déjà les Don Quichotte du « non à la LGV » ont leurs plans d'attaque pour la fin de l'année : « Nous allons donner un coup de main aux Tarn-et-Garonnais qu'ils puissent aussi faire entendre leurs voix et leur ''non''. »

Et si la LGV Bordeaux-Toulouse ne voyait finalement pas le jour, notamment pour des raisons budgétaires comme commence à le laisser entendre l'actuel gouverne- ment ? « Nous aurions gagné mais nous resterions vigilants. »

 

Dernières nouvelles




INVITATION à la réunion plénière de STOP LGV 47


Message Gilles Savary et newsletter Mobilette


Lahonce : les élus réaffirment leur refus de la LGV


GPSO : la machine infernale du financement


LGV Bordeaux-Toulouse : quelle est cette nouvelle action juridique des anti-LGV ?


LGV GPSO : des arbres centenaires abattus illégalement contre l’avis du maire


Examen du budget 2025 : la députée girondine Mathilde Feld fait voter un amendement visant à supprimer la taxe LGV


Occitanie : les opposants au projet LGV refusent de quitter les arbres à Saint-Jory, près de Toulouse


LGV Bordeaux-Toulouse : des alignements de platanes condamnés, les militants attaquent en justice


LGV : « Mépris », « pas de leçon à recevoir »… Entre les maires de Bordeaux et Toulouse, le torchon brûle sur fond de guerre du rail


LGV : les députés girondins Loïc Prud’homme et Mathilde Feld défendent une alternative au projet GPSO


Retours médiatiques sur "Freinage d'Urgence" WE anti-LGV Gironde


Après l’A69, la LGV Bordeaux-Toulouse va-t-elle devenir un nouveau front de contestation ?


Gironde : on connaît le lieu de la manifestation anti-LGV coorganisée par les Soulèvements de la Terre


Manifestation anti-LGV en Gironde : le préfet interdit l’événement avec les Soulèvements de la Terre


Manifestation Freinage d'Urgence


Ligne à grande vitesse au sud de Bordeaux : ils refusent de payer « l’impôt LGV » inscrit sur leur taxe foncière


Les Soulèvements de la Terre viennent dire non à la LGV en Gironde, la préfecture craint de fortes tensions


LGV Bordeaux-Toulouse : la commission d'enquête donne son feu vert, les opposants dénoncent "un manque total d'objectivité"


LGV Bordeaux-Toulouse : des parlementaires demandent à Michel Barnier un moratoire et un référendum
Copyright © 2009 Association Très Grande Vigilance en Albret - Réalisation Bulle Communication.