21 janvier 2012- blogs.sudouest.fr
Lundi 16 janvier, L'ASLCG (association de Sauvegarde des Landes des Coteaux de Gascogne) et Alternative LGV ont réuni plus de 300 personnes dans la grande salle de la Bartère afin de présenter le rapport de l'expertise effectuée par le cabinet d'étude spécialisé dans le domaine ferroviaire qui a réalisé celle du tronçon Espagnol et le cabinet de géomètres AC21.
Raymond Girardy, dresse le canevas de la soirée laissant le soin à Bernard Faucon Lambert et Michel Ponthoreau de présenter le rapport d'expertise de 120 pages argumentées, réalisée sur les mêmes bases que GPSO et Réseau ferré de France.
L'alternative à la LGV est possible :
L'étude a pour but d'évaluer la faisabilité d'une alternative à la LGV GPSO en modernisant la ligne existante entre Bordeaux et Toulouse. Le premier point concerne les COUTS, alors que la LGV GPSO couterai 7,800 Milliards d'€ (hors investissement publics "gares") sans compter le milliard d'€ pour la remise en état de la ligne actuelle, avec une facture Lot et Garonnaise de 130 millions d'€, l'aménagement de la ligne existante ne couterait que 2,8 Milliards d'€ (moins 6 Milliards) en incluant les deux shunts (Port Sainte Marie et Moissac "650000€ chacun"). Il est ensuite question de VITESSE et de TEMPS, L'étude démontre une perte de 6 minutes entre Toulouse et Bordeaux (soit 1 milliard la minute). L'environnement préoccupe également la population, l'étude n'utilise que 175 ha d'espaces agricoles alors que GPSO en condamne 3000 ha. Au niveau de la pollution, avec la nouvelle ligne la consommation électrique sera trois fois plus élevée et une centrale fonctionnent avec des énergies fossiles devra être construite pour faire face. A l'époque où la vitesse est synonyme de danger et à l'aire de l'informatique et des vidéo conférences certains se posent la question de savoir si circuler à 220 km/h ou à plus de 300 pour gagner ou perdre 6 minutes à 1 Milliard la minute pour ne desservir les 6% d'usagers avec 20 TGV/jour est raisonnable alors que les 94% restant empruntent le réseau normal.
La construction d'une gare Toulouse Nord à Montauban éclipsera peu à peu la zone d'influence d'Agen et du Lot et Garonne qui sera encerclée par les 2 capitales régionales. L'ASLCG, Alternative LGV et la Coordination 47 ne sont pas opposés au TGV grande vitesse et au progrès ils proposent un projet avec l'aménagement de la ligne existante que 190 trains/jour (dont 18 TGV) pourraient emprunter tout en sécurité et en insonorisant la ligne actuelle.
Que feront les Elus au moment de voter le Budget ??
L'étude qui sera présentée au conseil général le 27 janvier démontre que le projet est viable avec certes, une perte de 6 minutes mais un gain de 6 Milliard.
Cette présentation étant prévue à huis-clos devant la commission permanente, Jean-Claude Guénin va demander au président Camani de rendre cette présentation publique lors d'une séance plénière afin que chacun puisse juger la situation.
Raymond Girardy est quant à lui très confiant et est persuadé que la majorité des conseillers généraux refuseront de financer la LGV GPSO et opteront pour le projet Alternative LGV.
Des débats il ressort que le projet LGV GPSO est la volonté du Duc d'Aquitaine et du Baron de Midi Pyrénées président des conseils régionaux d'Aquitaine et Midi Pyrénées et la question qui se pose est de savoir si le conseil général de Lot et Garonne pourra s'opposer en votant une motion disant qu'il ne financera plus un centime d'euro de la LGV GPSO.
La balle est dans le camp des élus qui sauront à n'en point douter raison garder mais une telle décision remettrai tout le projet en question d'autant plus que les Basques ont déjà largement manifesté leur intention de s'y opposer dans leur région.
En marge de la réunion d'information sachez que :
La Coordination Interdépartementale était présente à Bordeaux lundi 9 janvier à l'occasion de la réunion du comité de pilotage GPSO
Elle a interpellé le préfet, RFF et les présidents du conseil régional d'Aquitaine et du conseil régional de Midi-Pyrénées en leur demandant de prendre en compte les conclusions des assises du ferroviaires publiées le 15 décembre et notamment:
- Donner une priorité absolue à l’entretien et à la rénovation du réseau
- Engager une priorisation dans le temps des grands projets ferroviaires compatibles avec les contraintes à court et moyen terme des finances publiques
Elle a demandé également que soient pris en compte les résultats de l’expertise réalisée à la demande de l’association des élus « alternative LGV » sur la modernisation des voies existantes entre Bordeaux et Toulouse ainsi que les études réalisées sur la ligne Bordeaux Hendaye.
Une délégation a été reçue à la préfecture où elle a porté ces revendications.