22 décembre 2011- Charentelibre.fr
M. Malvy s'est dit prêt à saisir les tribunaux dans une telle éventualité.
Il réagissait aux informations selon lesquelles la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, devant les difficultés financières de l'Etat et des collectivités, a l'intention de demander une évaluation de la pertinence socio-économique des prochaines lignes à grande vitesse.
Tours-Bordeaux ne serait pas concerné. Mais l'information a suscité l'inquiétude dans le Sud-Ouest parmi les collectivités qui ont accepté de participer au financement de Tours-Bordeaux parce que ce maillon doit ensuite être prolongé de trois branches distinctes: vers Limoges (à partir de Poitiers) et (au sud de Bordeaux) vers l'Espagne via le Pays basque d'une part, vers Toulouse d'autre part.
"Nous avons été les enfants sages. On nous a dit: si vous voulez l'avoir (la LGV à Toulouse), faudra le payer. On a accepté de le payer (...) mais qu'on ne nous prenne pas demain pour des demeurés ou des provinciaux attardés", a lancé M. Malvy devant l'assemblée régionale.
"Si on n'a pas la garantie que le tracé se poursuit, s'il devait être interrompu à Bordeaux ou décalé dans le temps, je vous proposerais d'arrêter immédiatement le versement de nos paiements", a-t-il dit.
M. Malvy a ajouté ensuite, en marge de la session, qu'il demanderait aussi "le remboursement de ce qui a déjà été versé, comme je l'avais fait et obtenu devant les tribunaux lorsque le gouvernement avait renoncé au Pendulaire entre Paris et Toulouse par Limoges après nous avoir amenés à en financer les études".
Midi-Pyrénées s'est engagée à hauteur de 102 millions d'euros dans la construction de Tours-Bordeaux, chiffrée à 6,7 milliards (en euros constants).