24 septembre 2011 -LA DÉPÊCHE DU MIDI

Boé. Les passages à niveau décriés

À l'appel de la Coordination 47, 80 manifestants se sont retrouvés hier à Boé, devant l'un des trois passages à niveau du département, pour défendre la modernisation des lignes existantes.

Les opposants au tracé de la LGV ont mené hier à Boé une action « Peace and love » en présence de plusieurs élus dont le maire de Boé, Christian Dézalos.

  : Photo par Jeanine Normand :cliquez pour agrandir

Rassemblées devant le passage à niveau situé près de la déchetterie, 80 personnes dont quelques-unes du collectif tarn-et-garonnais Val de Garonne-Lomagne ont déposé symboliquement des fleurs et des branchages devant une silhouette noire symbolisant les victimes décédées à des passages à niveau. Elles ont adressé un message clair, par la voix de son porte-parole, Michel Martelli : « Construire une nouvelle ligne coûte trop cher. Nous prônons la modernisation des lignes avec la suppression des 130 passages à niveau situés entre Bordeaux et Toulouse ». Pour étayer leur position, les anti-LGV ont rappelé la dangerosité des passages à niveau que compte le département. Les deux de Boé mais aussi de Sainte-Bazeille où, début août, une voiture a été traînée sur plusieurs centaines de mètres par un train.

La Coordination 47 attend surtout, courant octobre, les conclusions de l'étude menée par un bureau d'étude sur la faisabilité de la modernisation des lignes existantes, à la demande des élus de l'Albret.

Jeudi, la venue du préfet de région Patrick Stéfanini était plus discrète. Accompagné du député-maire d'Agen, il s'est déplacé sur les sites de Layrac et de Boé pour mieux voir ce qu'il entend depuis le printemps dernier, à savoir l'opposition des élus de l'agglomération agenaise concernant la traversée de la ligne à grande vitesse d'est en ouest.

Pas d'avis du préfet de région, qui doit jouer un rôle prépondérant dans les prochaines semaines quand il s'agira de dire oui, ou non, aux demandes de l'agglo agenaise.

Jean Dionis ne fait pas mystère de son opposition au double franchissement de la Garonne à Boé par exemple, et préconise un autre tracé dont l'inconvénient majeur reste le coût supplémentaire, la faute à un tunnel qui n'existe pas sur les plans de Réseau ferré de France. Ses arguments, le maire d'Agen les a notamment fait valoir à Paris.