21 avril 2011 -Le Sud-Ouest
Outre le budget, les élus vont se prononcer aujourd'hui sur la ligne Bordeaux-Tours.
Un budget qui pour l'année 2011 devrait s'élever à 419 millions d'euros dont 298 millions consacrés au fonctionnement et 121 millions en investissement.
« Un budget conforme aux orientations votées en février dernier avec des charges de fonctionnement reconduites à euro constant à celles de 2010. Ce budget est le reflet du travail entamé il y a trois ans par notre équipe. Un travail sur une maîtrise des dépenses, une volonté d'investir tout en évitant un endettement important », a souligné hier Pierre Camani, président du Conseil général, à la veille de la session.
Dossier sous hautsione tension
On rappellera que la gauche plurielle avait en 2009 augmenté de 14,7 % les impôts départementaux. « Tout-à-fait, et nous l'avons fait au bon moment car malgré la crise nous avons pu maintenir nos investissements et nos soutiens aux collectivités, tout en assumant l'augmentation des charges de solidarité sociale que l'État nous a transférées. »
Si la session du jour va être consacrée aux différents projets d'investissement prévus pour 2011 (en matière d'infrastructures routières, d'entretien et de modernisation des collèges, de couverture en très haut débit de tout le département ou encore de politique en faveur des milieux naturels), il est un sujet qui risque d'être particulièrement attendu et surveillé par les anti-LGV, tant par la Coordination 47 et l'Alternative-LGV : le vote de la participation financière du Département à la ligne LGV Tours-Bordeaux.
Les deux associations crient au scandale et ont largement manifesté (et de nouveau en ce début de semaine) leur opposition.
De son côté, s'il dénonce également « le scandale » de demander aux collectivités de financer ce que « l'État aurait dû assumer », Pierre Camani affirme son « enthousiasme pour ce projet LGV Tours-Bordeaux qui mettra Agen à 3 heures de Paris au lieu de 4 et renforcera l'attractivité de notre territoire ».
1,2 milion d'euros par an
La participation financière demandée au Lot-et-Garonne est de 34 millions d'euros. « Ce qui représente avec un emprunt sur cinquante ans, 1,2 million d'euros par an. Et je tiens à préciser que cet engagement pour la ligne Tours-Bordeaux, nous laisse juridiquement les mains libres pour nous prononcer sur la ligne Bordeaux-Toulouse. »
Une deuxième ligne LGV pour laquelle le président Camani attend les conclusions de l'étude lancée par Alternative-LGV sur la possibilité d'un aménagement des voies existantes. « D'autant qu'ici, la participation financière qui serait demandée à notre département n'est pas clairement définie. On évalue à 120 millions d'euros la somme qu'il faudrait débourser pour les autres lignes LGV. Et là, le budget de notre Département serait sérieusement amputé. » « C'est pourquoi, je le dis et le répète, si je soutiens la ligne Tours-Bordeaux, je ne m'engagerai pas sans précision et étude contradictoires dans le financement des autres lignes », a rappelé hier, en conférence de presse, Pierre Camani.