22 avril 2011 - La Dépêche
A l'issue d'un long débat, avec des avis divergents exprimés au sein même des deux bords politiques de l'assemblée, le conseil général a voté sa participation au financementdu tronçon de la LGV Tours-Bordeaux.
Le vote du premier budget de la nouvelle mandature, effectué hier à l'assemblée départementale a été largement éclipsé par le débat et la délibération qui s'en suivit concernant la participation financière du département pour le financement du tronçon Tours-Bordeaux de la LGV. Soit 34 M€ d'euros demandés par l'État, ce qui coûterait 1,2 M€ par an (pendant 50 ans) au département. Un sujet ô combien sensible, comme on a encore pu le vérifier avec une nouvelle manifestation des opposants à ce projet de ligne à grande vitesse, qui ont accueilli les conseillers généraux dès leur arrivée à l'hôtel Saint-Jacques. Un accueil qui en précédait un autre, plus consensuel, celui-là, avec la distribution de fraises par les producteurs de l'association interprofessionnelle de Lot-et-Garonne. Dégustation apéritive propre à adoucir les débats qui devaient suivre ?
De fait, ce débat sur la LGV qui intervint en fin de journée se déroula effectivement dans une ambiance parfaitement sereine, cela malgré les points de vue divergents affichés, des divergences transversales, les deux camps de gauche et de droite contenant dans leurs rangs des « pour» et des « contre ». Un débat sur lequel nous reviendrons dans notre prochaine édition.
Alors que Pierre Camani insista sur le fait qu'il ne s'agissait de s'engager « que » pour le tronçon Tours-Bordeaux (notre édition d'hier), Alain Merly prit soin pour sa part de rappeler que les avis étaient partagés, au sein de son propre camp, comme dans la majorité. Le chef de file de l'opposition indiqua en préambule que, concernant les élus du groupe « L'Avenir ensemble », la décision de vote sera « individuelle ». La décision de procéder à un vote public nominatif (et non seulement à main levée) donna un sens quelque peu solennel à cette décision, il est vrai probablement la plus importante de la mandature qui vient de s'ouvrir.
ONT VOTE OUI : Bataille, Bilirit, Borie, Calmette, Camani, Cassany, Chemin, Chollet, Drapé, Dreux, Esteban, Ferrullo, Gouget, Hocquelet, Lacombe, De La Peyrière, Lorenzon, Lusagnet, Matéos, Moga, Merly, Pasut, Poveda, Salles ,Soubiran.
ONT VOTE CONTRE : Barbe, J.-L.Costes, P.Costes, Da Ros, Dézalos, Denys, Dreuil, Genestou, Girardi, Guenin, Paraillous, Pitous et Touron.
SE SONT ABSTENUS : M. Boueilh et Fougeyrollas.
Soit 25 voix pour, 15 contre et deux abstentions. Un résultat que les militants anti-LGV, « satisfaits » du nombre d'élus qui se sont opposés, ont jugé « porteur d'espoir » pour la suite. Ce qui restera à prouver.