31 mars 2011 - Le Sud-Ouest
Bernard Péré, conseiller régional d'Aquitaine et écologiste reconnu. KARINE DANABORGA
A la demande du Comité layracais de soutien au projet alternatif « TGV sur les voies existantes », vendredi dernier, s'est tenue une réunion publique traitant des conséquences de la ligne LGV avec la participation d'élus et de représentants d'associations militant en faveur du TGV sur les voies existantes.
Dans les salles, toutes les personnes sont du même avis : « Personne n'est opposé au progrès, mais pourquoi détruire 3 500 hectares de terres agricoles, de forêts, exproprier des familles pour créer une infrastructure de cette ampleur alors qu'il serait plus raisonnable de réaménager la ligne existante. L'aspect énergétique doit être pris en compte, car avec l'augmentation de la vitesse, le TGV va consommer quatre fois plus ».
Créer une nouvelle ligne entre Bordeaux et Toulouse coûterait 8 milliards d'euros, soit 140 millions d'euros pour le Lot-et-Garonne, « alors que réaménager le réseau ferré actuel s'élèverait à 2 milliards d'euros, soit 6 milliards d'euros d'économie pour gagner 6 minutes. Le Réseau ferré de France (RFF) n'a jamais étudié l'option du réaménagement des lignes et ne pouvant justifier de l'intérêt d'un tel projet, il annonce des retombées économiques, notamment par la création d'emplois », expliquent les participants.
Selon le comité layracais : « L'expérience démontre que dans les régions où a été construite la LGV, seulement les grandes métropoles ont bénéficié de cet impact économique, mais les villes et villages n'ont pu constater qu'une augmentation de leurs impôts, avec un risque supplémentaire pour le Lot-et-Garonne que le train ne s'arrête plus à Agen. » L'association Alternative LGV, regroupant 46 élus locaux, a saisi un cabinet d'étude qui a déjà travaillé sur la LGV en Espagne et afin que les résultats de cette étude indépendante ne puissent être contestés, un comité de pilotage va être créé avec la participation d'élus dont fait parti Pierre Camani, président du Conseil général.
RFF se prononcera sur l'emplacement de la nouvelle gare au mois de mai.