19 mars 2016 - article dans la Dépêche
Concerne l'Assemblée Générale de TGV-Albret du 17 mars 2016
Nos photos : ( cliquez pour agrandir)
L'article dans la Dépêche: (18 mars 2016)
«Même s'ils décident de faire la LGV, on se battra jusqu'au bout»
L'association TGV en Albret s'est réunie jeudi soir, à la salle des fêtes de Feugarolles, pour faire le point sur l'année écoulée. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les adhérents sont venus en nombre et la salle s'est rapidement remplie. «Nous avons 95 % de la population derrière nous», affirme Charles d'Huyvetter, le président de TGV en Albret. «Aujourd'hui, l'association compte près de 630 adhérents. Ce genre d'assemblée générale permet de prendre la température auprès des sympathisants. On existe depuis six ans maintenant, mais le mouvement ne faiblit pas.»
Recours auprès du Conseil d'État
Au départ, l'association a été créée dans le but d'informer la population sur la création de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Hendaye et Bordeaux et Toulouse. «Au fil du temps, on s'est forgé une conviction, car ce projet était incohérent et rempli de mensonges», assure Jacques Dousset, membre de l'association et porte-parole de Coordination 47, le collectif qui rassemble les opposants à la LGV dans le département. «La première enquête publique défavorable était une sorte de victoire pour nous. Mais d'autres enquêtes ont été menées, qui sont des tromperies. Aujourd'hui, il y en a une qui est en cours à propos des nouvelles lignes entre Toulouse et Bordeaux». Il y a quelques semaines, cette même Coordination 47 a déposé des recours auprès des tribunaux administratifs de Bordeaux et Toulouse contre l'avis des enquêtes publiques. «Les enquêteurs doivent donner leur avis sur les nouvelles lignes en juin», d'après le porte-parole. «Si cet avis est favorable, nous déposerons un recours auprès du Conseil d'État.»
Démontrer l'inutilité du projet
Car aujourd'hui, les principaux combats de l'association sont d'ordre juridiques. «La démonstration, nous l'avons faite» avoue le président de TGV en Albret. «2016 sera portée sur les dossiers. Les associations doivent s'unir pour être plus fortes. Les recours, on doit les mener tous ensemble». L'objectif de TGV en Albret comme des autres associations est resté le même : monter l'inutilité de la LGV. «Ce projet est très bien pour les deux métropoles. Mais elle dessert les villes moyennes comme Agen. Plutôt que de mettre des milliards dans la construction d'une nouvelle ligne, nous voulons qu'ils modernisent déjà celle existante. 95 % des voyageurs ferroviaires utilisent des TER et des Intercités. Il faut que les élus, qui sont majoritairement contre, montent au créneau et rappeler qu'il est de leur devoir d'abandonner le projet. Car nous, on se battra jusqu'au bout !»