21 décembre 2015 - Mobilicités
Certitude, pour la desserte du centre sud ouest de la France, SNCF
Trois tranches de 500 millions d'euros, un tiers à financer
L'Etat a ainsi installé à Limoges, le 18 décembre 2015, un "comité
de concertation sur le schéma directeur de la ligne ferroviaire POLT"
présidé par le préfet de la région Limousin, Laurent Cayrel. La SNCF
et l'Etat vont engager 1,5 milliard d'euros pour la modernisation et la
régénération de l'axe. Cette somme correspond au coût prévisionnel
du barreau LGV Poitiers-Limoges. Il s'agit de poursuivre un programme
concernant le POLT, débuté en 2003 avec la modernisation de la
gare de Limoges et la suppression de passages à niveau en Centre
Val de Loire et en Midi-Pyrenées.
Ce plan se déroulera en trois tranches de 500 millions d'euros, selon des chiffres fournis par la SNCF vendredi. Deux tiers seront financés par la SNCF d'ici 2025 et le dernier, prévu par le "contrats de Plan Etat-régions", sera supporté par les régions traversées (hors Ile-de-France).
"La ligne POLT bénéficiera du plus grand plan de sécurisation et de modernisation accordé actuellement par l'entreprise à l'une de ses lignes", a souligné Emmanuel Laurent, directeur régional Centre Limousin de SNCF Réseau.
Avant de démarrer, le comité rendra d'ici mi-2016 ses conclusions concernant la régénération des infrastructures, la modernisation de l'ensemble de la ligne et de son matériel roulant pour améliorer le niveau de service, ainsi que la suppression d'un maximum de passages à niveaux pour améliorer la sécurisation routière et ferroviaire.
Une longue histoire à mouvement pendulaire
Ce comité de concertation souhaité par le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, réunira élus, représentants de l'Etat, SNCF et associations d'usagers.
En juin 2013, le rapport de la commission Mobilité 21, emmenée par le député PS du Calvados, Philippe Duron, n'avait pas classé le projet de Ligne à grande vitesse (LGV) Poitiers-Limoges parmi les priorités de l'Etat, mais avait réaffirmé l'importance stratégique de la POLT en matière d'équilibre et d'aménagement du territoire.
Ces dernières décennies, la modernisation de cet axe nord-sud a connu une histoire contrariée. A la fin des années 90, les régions traversées avait porté un plan de modernisation axé autour de l'utilisation d'un train pendulaire. Mais le changement de majorité en 2002 avait conduit à inscrire la LGV Paris-Toulouse dans les schémas d'aménagement du territoire. Résultat abondon de la liaison pendulaire et un frein à la revitalisation de la ligne historique.