Vous êtes ici : Accueil

L'ouverture de nouvelles lignes LGV embarrasse la SNCF
Envoyer Imprimer PDF

28 septembre 2015- Challenges.fr

 

NdlR TGV-Albret : Article à ne pas rater !

 

Le feu vert accordé par le gouvernement à de nouvelles lignes à grande vitesse embarrasse la SNCF, qui éprouve des difficultés à les rentabiliser.

 guillaume Pepy
Guillaume Pépy voit la marge opérationnelle de ses TGV décliner. (ERIC PIERMONT/AFP)
 
 

Le feu vert accordé samedi par le gouvernement à la réalisation des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax n’a certainement pas fait plaisir à Guillaume Pepy. Déjà engagé dans un bras de fer avec Vinci - le concessionnaire de la LGV Tours-Bordeaux qui doit mettre en 2017  la capitale du sud-ouest à 2H10 de Paris, le patron de la SNCF s’est toujours dit incapable de rentabiliser toutes ces nouvelles lignes.

En cause : la marge opérationnelle du TGV qui décline sous le double impact de la hausse des péages (+7% par an depuis dix ans) et la multiplication des petits prix offerts par le transporteur pour contrer la concurrence des Blablacar et autres modes de transporteurs alternatifs. "Avec une marge de 10,4% en 2014 (contre 18% en 2007) le TGV n’est plus en mesure d’assurer la rentabilité des capitaux investis ni les financements futurs" fait-on valoir au sein du groupe. Or cette situation ne risque pas de s’améliorer avec l’ouverture de la ligne Tours-Bordeaux qui fera inévitablement augmenter l’ardoise des péages (3 milliards d’euros à débourser par an) à régler par la SNCF.

Vers une nouvelle dépréciation du parc TGV?

D’où son refus actuel de signer un plan de desserte pour 2017 de plus de 13 allers-retours quotidiens directs entre Paris et Bordeaux alors que les élus en Aquitaine, Alain Juppé en tête, en réclament au moins 19 ! "On va déjà éponger une perte récurrente annuelle de 150 à 200 millions d’euros sur cette ligne, expliquait récemment un cadre du groupe, ce sera encore pire si on doit aller jusqu’à Dax !".

Ce n’est d’ailleurs pas tout à fait un simple hasard de calendrier si la SNCF a fait publier, vendredi, un communiqué financier laissant entendre qu’elle pourrait de nouveau inscrire à son bilan en 2015 une nouvelle dépréciation de son parc de TGV à hauteur de 2,5 milliards d’euros. Le chiffre est énorme, même s’il ne s’agit que d’une simple écriture comptable qui n’engendre pas de sortie de cash. C’est surtout un signal fort qui risque de plonger les comptes de la compagnie ferroviaire dans le rouge en 2015. En 2013, la SNCF avait déjà déprécié la valeur de son parc de 400 TGV à hauteur de 1,4 milliard d’euros, invoquant les même raisons. Rien n’est encore fait cependant. L’entreprise, en pleine négociation avec l’Etat attend des arbitrages sur le montant des investissements et des futurs péages ferroviaires qui doivent être négocié dans le cadre de la réforme ferroviaire.

alt

Sur le web : Autocars: après les nouvelles lignes, l’urgence des gares routières
 
 

 

 

 

Dernières nouvelles




Article dans Que choisir


« Des milliards pour des minutes » : la LGV du Sud-Ouest, une piste d’économie pour le gouvernement ?


Fête du Ciron Pindères 28 juin 2025


LGV Bordeaux-Toulouse-Dax : une note de Bercy inquiète les partisans de la grande vitesse


LGV Bordeaux-Toulouse : "En voilà une surprise !" Les opposants se félicitent du possible abandon du projet


La LGV Bordeaux-Toulouse sacrifiée au nom des économies pour le budget 2026 ?


Soirée de soutien aux copaines de la Guinguette Vaillante (ZAD contre la LGV Toulouse-Bordeaux)


Communiqué de Stop LGV 47


Environnement : en Gironde, ils créent une association pour donner des droits au Ciron, « bien commun environnemental »


Bercy envisage d’abandonner les projets de LGV Bordeaux-Toulouse et Nice-Marseille


Les écologistes pourraient-ils faire échouer le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse devant les tribunaux ?


« L’impact environnemental sera-t-il pris en compte sur la LGV Bordeaux-Toulouse-Dax ? »


Lettre au Communauté d’Agglomération Agenaise


Lettre au Communauté d’Agglomération Agenaise


Relier l’Europe par TGV ? Une réponse à la Commission européenne


LGV Bordeaux-Toulouse/Dax : l’État, au pied du mur budgétaire, pourra-t-il payer sa part du rail ?


LGV Bordeaux-Toulouse : un chantier bientôt à l'arrêt ?


Article La Dépêche 22 avril 2025


Chambéry : Des centaines de personnes manifestent contre le projet de LGV Lyon-Turin


LGV : 14 parlementaires du Sud-Ouest s’unissent contre les projets de LGV, pour une modernisation du rail existant
Copyright © 2009 Association Très Grande Vigilance en Albret - Réalisation Bulle Communication.