25 juillet 2015 - Sud Ouest
Le projet de LGV Bordeaux-Toulouse rase le château de Trenquelléon de près. En effet, si le train venait à débouler à grande vitesse, il amputerait la prestigieuse demeure de sa vue à 180° sur la vallée de la Baïse. Et ce, par l'implantation d'un viaduc long de 1,3 kilomètre et d'une hauteur de 50 à 60 mètres qui lui passerait sous le nez, à quelque 500 mètres de ses grilles. De quoi faire pleurer les murs de Trenquelléon et glacer les générations de Batz qui les ornent.
Françoise de La Raitrie et son époux se sont mobilisés au nom de toute la famille au moment de l'enquête publique et ce, avec la complicité du Conseil municipal de Feugarolles, dont les élus n'ont pas l'habitude que Trenquelléon dégaine pour se mobiliser contre cette saignée qui va défigurer la vallée.
Toujours est-il que l'avis défavorable de la commission d'enquête sur le projet LGV Bordeaux-Toulouse a offert une petite bouffée d'oxygène à la famille de Batz-de La Raitrie, mais la propriétaire n'entend pas pour autant lâcher l'affaire : « On se battra jusqu'au bout pour éviter ce massacre ! »