26/05/2010 - La Dépêche J.-N. D.
Photo archives Stéphane Bersauter
L'assemblée générale de la fédération des chasseurs de Lot-et-Garonne et toujours un moment fort pour rappeler certaines évidences lorsque des turbulences se font sentir. Pour les chasseurs lot-et-garonnais, la question du nouveau tracé de la LGV, qui passe au plein milieu de la forêt des Landes de Gascogne, fait partie des grandes préoccupations du moment. Et c'est sans surprise que l'ensemble des représentants des chasseurs a voté une motion présentée par le maire de Fargues-sur-Ourbise, Michel Ponthoreau, qui s'oppose au nouveau tracé et prône de travailler sur l'existant pour rejoindre Bordeaux à Toulouse.
On savait qu'au conseil général, même dans la majorité, cette question ne faisait pas l'unanimité.
Elle est apparue encore plus en plein jour suite à l'intervention de Raymond Girardi, vice-président en charge notamment de l'agriculture, et Pierre Camani, le président en personne. Pour le premier, « le projet est démesuré, dispendieux, inutile, et n'aidera pas le département à se développer, les trains ne faisant que passer ».
9 MILLIARDS POUR 20 MINUTES
Et d'ajouter : « On va dépenser 9 milliards pour gagner 20 minutes, alors qu'en aménageant la voie existante il sera possible d'aménager le territoire avec des trains qui continueront à s'arrêter à Marmande et Agen ».
Si Pierre Camani considère, comme d'ailleurs le préfet, que « le débat est ouvert » avec notamment l'enquête d'utilité publique à venir, qu'il y aura « un coût écologique et financier », il s'interroge « si l'on peut dire non à un investissement qui dépasse les frontières du département et intéresse les générations futures avec un mode de transport d'avenir ».
Bref, comme on le voit le débat ne fait que commencer et il n'est pas dit que cette fois les chasseurs auront le dernier mot.