26 mai 2010 - Le Sud-Ouest
Michel Accary veut expliquer les enjeux de la LGV aux Boétiens. PHOTO CORINNE MALET
Un groupe de Boétiens et d'habitants de la vallée de la Garonne va fonder une nouvelle association contre le tracé de la ligne à grande vitesse (LGV), dévoilé il y a peu. À l'origine de cette initiative : Michel Accary, Boétien. « Comme beaucoup de personnes intéressées qui suivaient le projet, je me suis rendu à Sérignac-sur-Garonne, à la réunion de présentation du projet, il y a une dizaine de jours. Et là ça a été clairement un choc : je n'avais pas imaginé l'ampleur du désastre économique et environnemental qui nous est promis avec ce projet de LGV, explique Michel Accary. J'ai donc décidé de mobiliser des gens sur ce dossier et d'avertir de ce que pourrait être cette ligne. Une association va être créée, elle s'appellera Très Grande Vigilance Boé et Val de Garonne. »
Pas contre le progrès
Michel Accary ne découvre pas totalement ce type de dossier : « J'ai résidé non loin de la gare Lille Picardie et vécu l'expérience de la ligne vers la Belgique. Quand on constate le gâchis de cette gare plusieurs années après, on espère que cela ne recommencera pas. » Installé désormais à Boé, Michel prend alors son bâton de pèlerin et rapidement il constate que son discours est écouté et que le terreau est fertile dans la plaine boétienne et même au-delà. « Un message d'un jeune garçon de 7 ans m'a touché autant que de grands discours. Il a écrit ceci : '' Venez chez nous pour convaincre les gens de ne pas construire le pont TGV, signé Adam''. » Pour autant Michel Accary ne fait pas dans le passéisme. « Je ne suis pas contre le progrès. Mais il ne faut pas que celui-ci soit à ce point destructeur. »
L'homme a déjà reçu plusieurs dont celui de Charles D'Huyvetter, président de l'association Très Grande Vigilance en Albret. Des soutiens qui seront présents ce soir lors d'une réunion publique (1) organisée sur la LGV.
(1) Rendez-vous, ce soir à 20 h 30, à la salle polyvalente de Boé village