26 juillet 2011- La Dépêche
En réaction à la rencontre entre la ministre des Transports et le député-maire d' Agen la semaine dernière, «La Coordination 47 pour les voies existantes», s'est invitée à la mairie pour défendre sa cause.
Les anti-LGV ont obtenu, hier midi au terme d'une entrevue d'une trentaine de minutes avec le maire et député d'Agen, la garantie qu'il intercéde en leur faveur auprès de Nathalie Kosciusko-Morizet. Il lui demandera un rendez-vous pour qu'ils puissent lui présenter leurs propositions.
Dans le courrier qu'ils entendaient remettre en mains propres à l'élu agenais, les trois porte-parole de l'association ont joint la liste des demandes d'entrevue adressées depuis mai 2010 aux ministres de l'Écologie et des Transports. Le 17 mai dernier, ils avaient obtenu un rendez-vous avec un conseiller de la ministre.
Arrivés à 11h30, les tenants de l'aménagement de la future ligne LGV sur les voies existantes ont déployé leur arche gonflable de part et d'autre de l'entrée de la mairie. Le directeur de cabinet du maire, David Rauscent a accueilli la trentaine de manifestants.
Sous le motif qu'elle cachait le fronton où sont gravés les trois mots fondateurs de la République française « liberté, égalité, fraternité », il leur a demandé de déplacer de 20 m la structure, dégonflée par deux agents de la police municipale. Les premiers mots adressés par le groupe furent : « On a été mal reçus ». Jean Dionis du Séjour leur a répondu que, « a priori, nous avons autre chose à faire que cela ». Le maire a accepté de recevoir une délégation de 6 à 7 personnes dans la salle de réunion.
A l'arrivée, ils furent neuf. « Ce fut très tendu. Le maire nous a laissés entendre qu'elle refusera certainement le rendez-vous. Pourtant, la ministre avait reçu deux fois des associations tarn-et-garonnaises », relève Charles d'Huyvestter, président de TGV en Albret. Le ton fut courtois, selon la mairie.
« Nous avons des propositions à faire »
La Coordination 47 pour les voies existantes comprend 12 associations. L'un de ses porte-parole, Charles d'Huyvetter est plutôt satisfait : « Nous l'avons bien dérangé. Dès la rentrée, il y aura une piqûre de rappel pour obtenir un rendez-vous en présence de RFF ». « Nous avons des propositions à formuler à la lumière du rapport de la Cour des comptes de 2008, de celui de la commission des finances de l'Assemblée nationale et celui de la commission économique du Sénat. Ces contributions donnent la priorité aux voies actuelles », estime l'un des membres de la Coordination 47, Patrick Vaccari.