9 juillet 2011 - Sud-Ouest
Le Collectif layracais dit « non » à la LGV, y compris chez les voisins.
« Il ne doit y avoir ni de sacrifiés, ni de perdants, ni de sauvés. » C'est ce qu'avance le Collectif layracais sur le tracé de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse. Un collectif né par la volonté d'une poignée d'habitants de Layrac en soutien à l'association Tous groupés vigilants, opposée à l'implantation de la ligne LGV dans les coteaux de Garonne-Moirax et partisane du réaménagement des voies existantes pour le passage du TGV. « Nous avons souhaité créer ce collectif sur la commune de Layrac afin de sensibiliser les habitants à ce qui est en train de se décider au niveau de la Ligne à grande vitesse », soulignent les deux portes-parole du collectif, Suzanne Calmon et Jean-Louis Dupin. « Et surtout à lever la contradiction portée par certains élus et l'association layracaise Ouvrons l'œil qui souhaitent mobiliser les habitants pour un tracé… chez les voisins. Une impasse que l'on retrouve dans le vote de la Communauté d'agglomération d'Agen. À l'évidence, l'implantation de la LGV a fait éclater le respect mutuel entre les communes. Tous perdants ! Les élus pro-LGV, et d'un même parti, refusent sur leur commune le tracé destructeur, les nuisances étant aujourd'hui avérées. »
Le Collectif layracais se fait l'écho de l'information distillée depuis plus d'un an par Tous groupés vigilants « quant aux coûts économiques, environnementaux et humains des tracés proposés par Réseau ferré de France. Des tracés qui ne sont en réalité que des faux choix ! »
Et d'attendre avec impatience les résultats de l'étude demandée par l'Alternative LGV pour la réhabilitation et le réaménagement des voies existantes, tout en souhaitant mobiliser la population. « Nous allons continuer de l'informer. Nous avons déjà organisé des réunions publiques où peu de gens se sont déplacés. Nous allons reprendre le porte-à-porte et les tracts. Layrac est en danger ! », ajoute Jean-Louis Dupin.