Les articles : Mis à jour le 18 mars 2011
NdlR: On peut se poser la question si il y a des candidats qui sont pour la LGV....
Lisez les articles parus dans le Sud Ouest ( ordre chronologique, sans préférence politique)
Lisez les articles parus dans La Dépêche ( ordre chronologique, sans préférence politique)
16 mars 2011 - Saint Maurin, cantonales
11 mars 2011 - (Cancon) Les conseillers généraux candidats
10 mars 2011 - (Prayssas) L'enjeu déborde les frontières du canton
7 mars 2011 - L'avenir c'est le local
5 mars 2011 - Les candidats conseillers généraux
5 mars 2011 - Les anti-LGV se mêlent des élections
1 mars 2011 -Liberté pour la 2e tour
23 févr 2011 - Ils sont candidats
28 févr 2011 - Cantonales : les enjeux
15 févr 2011 - Radicalement contre la LGV
Lettre ouverte aux candidats des Cantonales 2011
Madame, Monsieur
Parmi les premiers avis que vous devrez émettre si vous êtes élus, il y aura le vote d’un engagement hors commune mesure sur l’un des projets les plus coûteux de l’histoire du Conseil Général du Lot et Garonne.
Vous choisirez en effet d’approuver ou de rejeter la participation financière du Département à la construction de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Tours, dans le cadre d’un Partenariat Public- Privé. Afin d’éclairer votre choix, nous vous rappelons quelques unes des données relatives à l’exécution de ce projet:
1. Une participation du Lot et Garonne au financement du tronçon Bordeaux-Tours à hauteur de 40 millions d’euros (coût 2008 non réactualisé) à verser à partir de 2011.
Ceci est la première étape d’un marché de dupes, qui consiste à mettre le doigt dans un engrenage devant permettre ultérieurement, la construction de la LGV Bordeaux-Toulouse.
2. Pour le tronçon Bordeaux-Toulouse, RFF reconnaît que la dépense a déjà doublé par rapport aux prévisions de 2006. Tout laisse donc à penser que la participation financière initiale du Lot et Garonne (55 millions d’euros) sera largement revue à la hausse (environ 83 millions d’euros).
3. Le choix de l’aménagement des lignes existantes que nous défendons depuis un an permet une amélioration de la vitesse, un travail de sécurité de la ligne, une protection de l’environnement des riverains de cette ligne, bref des avantages pour la très grande majorité.
Depuis plus d’un an, Très Grande Vigilance en Albret, membre de la Coordination 47, démontre, sur la base d’une analyse objective et indépendante des faits, que ce projet est non seulement coûteux mais surtout inutile.
Nombre d’élus, de décideurs ou d’analystes osent aujourd’hui dénoncer le décalage de ce projet avec, d’une part les besoins actuels et futurs en matière de transport et d’autre part, l’impérieuse nécessité de générer de la croissance économique par une utilisation des finances publiques toujours plus efficace (cf extraits articles du journal Le Monde des 13 et 22 janvier 2011).
Des solutions alternatives existent, en accord avec le Grenelle de l’Environnement. Elles sont malheureusement moins lucratives pour les promoteurs du projet actuel.
Aussi nous souhaitons connaître précisément votre position sur ce dossier et sollicitons un entretien pour en débattre avant la prochaine échéance électorale. A partir du 15 mars nous informerons les électeurs en leur communiquant vos avis respectifs.
Recevez, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations citoyennes.
Pour l’association Très Grande Vigilance en Albret
P.S. Ci-joint des extraits d’un article du Monde
Jean-Michel Normand (Service Economie) Journaliste au Monde écrit les 13 et 22 janvier 2011
(…)Un constat
« Trop longtemps accusée de privilégier le TGV mais de négliger ses autres activités, la société nationale veut se poser comme la championne d'un service public de proximité au service des transports urbains, périurbains et régionaux. Il ne s'agit pas simplement de redorer le blason de l'entreprise mais d'impulser son « retour aux fondamentaux ». Cette nouvelle vitrine - qui s'est malencontreusement embuée ces derniers jours - traduit un recentrage vers une « croissance rentable ». Un objectif hors de portée des lignes à très grande vitesse. »
(…)Le mirage TGV LGV :
« Considéré par l'opinion - et les cheminots - comme le symbole de la réussite du chemin de fer à la française, le TGV n'est plus en mesure d'assurer l'équilibre comptable de la SNCF. Pire, il ne parvient même plus à assurer le financement de ses propres investissements. Et tant pis si ce constat apparaît difficile à énoncer en cette année de célébration du 30e anniversaire de la première ligne TGV, lancée, en septembre 1981, entre Paris et Lyon. »
(…)Le remise en question du système TGV LGV :
« Cette dérive du TGV fait aussi réfléchir la concurrence. Veolia et son partenaire Trenitalia, qui avaient annoncé l'ouverture fin 2011 d'une liaison à très grande vitesse Milan-Paris via Lyon, viennent de changer leur fusil d'épaule. A l'automne, les premiers trains privés sur le réseau des lignes seront finalement de très classiques liaisons de Paris vers Milan, Florence et Venise, viennent-ils d'annoncer. Le futur TGV privé italo-français attendra des jours meilleurs. »
« …La SNCF s’interroge
sur le bien fondé du gigantesque programme de construction de lignes à très grande vitesse. Les programmes actuellement engagés représentent 17 milliards d’euros, et les dix sept autres projets en cours d’étude et de concertation pèsent un investissement global de quelques 80 milliards d’euros. Un kilomètre de ligne TGV coûte 20 millions d’euros, une somme suffisante pour rénover entièrement 20 kilomètres de ligne classique, glisse un dirigeant de la SNCF. Le réseau ferroviaire français ressemble à un château auquel on continuerait de construire de nouvelles ailes plutôt que de réparer la toiture, persifle un de ses collègue…"