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Ils refusent la signature
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18 décembre 2010 - Le Sud-Ouest  Par RAPHAËLLE GOURIN

NdlR-TGV-Albret : N'oubliez pas de lire les 3 commentaires en bas de l'article.

et lisez aussi l'autre article dans le sud Ouest du 18 décembre 2010 : http://www.sudouest.fr/2010/12/18/la-lgv-financee-a-reculons-270467-657.php

Sollicités par le préfet de Région, les élus de la CCSPB refusent en bloc de signer le partenariat sur la LGV.

Les élus communautaires évoquent « un simulacre de concertation ». PHOTO R. G.

LGV_Ils_refusentUn dossier de dernière minute, concernant la LGV, est apparu à l'ordre du jour du conseil de la Communauté de communes sud Pays basque (CCSPB) jeudi soir. Il s'agissait de se prononcer sur un courrier reçu fin novembre de la part du préfet de la région Aquitaine.

Il informe les élus communautaires de sa volonté d'organiser les signatures de la convention de financement, associant l'État, RFF, et les collectivités territoriales pour le tronçon Tours-Bordeaux d'une part et d'autre part, du protocole d'accord pour le tronçon Bordeaux-Espagne d'autre part.

Le Conseil communautaire, au grand complet, « tout en réitérant son souhait de voir l'Aquitaine raccordée au réseau de Ligne à grande vitesse ferroviaire en vue d'assurer son développement », a refusé de signer toute convention ou protocole, y compris financier.

Les élus de la CCSPB, on le sait, s'opposent sur le fond au projet de traversée du Pays basque. Or, ils estiment en substance que lancer le protocole équivaut à considérer que tous les partenaires impliqués sont d'accord pour lancer les travaux. Ils soulignent que c'est faux, et que leur opposition, « n'est pas prise en compte. »

Ils relèvent par ailleurs qu'ils n'ont pas été associés, « contrairement à ce que dit le courrier » préfectoral, à une mission visant à « rédiger les documents de concession. »

Ils évoquent « un simulacre de concertation ». Ils estiment que « le projet cache une réalité qui bafoue gravement le rôle et les fonctions des élus locaux que nous sommes. »

Absence de réponses

L'une des raisons de ce refus collectif de signer, repose sur l'absence de réponses aux questions que le Conseil communautaire posait dans un courrier envoyé au préfet le 10 août 2009. « Nous avions écrit qu'un partenariat était envisageable à la seule condition que nos demandes concernant la partie du tronçon traversant le Pays basque, soient entendues », rappelle, le président de la CCSPB, Michel Hiriart.

Ils y interrogeaient principalement sur deux points. Ils désiraient d'une part être éclairés sur le traitement réservé à la traversée du Pays basque de Bayonne et la frontière, « ne pouvant concevoir qu'après l'autoroute A 63, la nationale 10 et la voie ferrée existante, une nouvelle percée traumatisante ne porte atteinte aux richesses environnementales, économiques et humaines du Pays basque. » D'autre part, ils demandaient que soit prise en compte « l'évolution du trafic » sur le territoire.

Les élus de la CCSPB restent sur leur position alors que l'étau semble se resserrer sur les revendications et font front commun, réaffirmant un argument prégnant : que « la voie existante, une fois modernisée et insonorisée est susceptible d'absorber », les liaisons internationales estimées à 3 allers-retours quotidiens.

Commentaires (3)

bli

18/12/2010, à 17h02

LU POUR VOUS ! Et en Poitou Charentes !

Le Conseil général va bien financer la LGV Sud-Europe Atlantique et donc lâcher 29 millions d'euros pour qu'Angoulême se rapproche un peu plus de Bordeaux et Paris… Un don accordé du bout des lèvres. Au moment d'entériner le rapport départemental qui prévoit de débloquer 2 millions d'euros dès 2011, Jean-François Dauré a même affirmé qu'il voterait « à reculons ».

Les élus de la majorité ont-ils été titillés par la manifestation d'Attac contre la ligne à Vinci, jeudi, devant l'hôtel du département ? Pas forcément… Cela dit, hier, on sentait bien une certaine gêne politique dans les rangs d'une majorité de gauche peu enthousiaste à déblayer le terrain pour les caisses de Vinci, l'exploitant privé de la future ligne à grande vitesse.

À propos de promesses non-tenues, Bernard Charbonneau joint la preuve à la parole : en dépit des assurances données par la SNCF, l'arrêt du TER de 9 heures du matin a été supprimé à la gare de Ruffec ! Une nouvelle qui fait tiquer le président Boutant et qui conduit Philippe Lavaud à vanter de nécessaires « actions de lobbying » pour que « la gare d'Angoulême soit bien desservie par la LGV, a minima au même niveau qu'aujourd'hui ».

et pendant ce temps là ! le TER subit des restrictions ! alors faut-il croire aux promesses de ces messieurs ? Il devait avoir une gare ou halte a captieux et Bernos Beaulac ! qu'en sera-t-il ?

d'un seul coup des d'énormes doutes !

et vous ?

Tach

18/12/2010, à 16h47

N'en déplaise à quelques doux rêveurs, à moins qu'ils ne fussent à la solde de RFF, les Basques forment un peuple en marche avec leurs élus. C'est dur à admettre dans les salons feutrés de Biarritz, ou de Bayonne, mais c'est un fait.

La même chose émerge en Lot et Garonne, voir en sud Gironde. Il n' y a guerre que dans les Landes où l'on trouve des élus que certains qualifient de muets ou soumis. Ces doux rêveurs pourrait aller s'installer dans ce département, si ce n'est déjà fait. Ils y trouveraient peut être silence, ou abnégation envers le pouvoir. A moins que ces politiques ne rêvent que de progrès, de modernisme, des fans du Concorde en quelque sorte.

auterive

18/12/2010, à 14h50

patience, juste un geste de mauvaise humeur; ayant perdu la bataille de l'opinion, ils y viendront tout seuls...

 

 

 

 

 

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