21 mars 2024 -TF1 et Francelife.fr
Cliquez : Interview par TF1 18 mars 2024 pour voir la vidéo
Placée sur le tracé du TGV, sa maison sera rasée : "Ce n’est juste pas possible"
Un habitant de Feugarolles (Lot-et-Garonne) pourrait voir son logement disparaître pour laisser place à la nouvelle LGV Bordeaux-Toulouse, à laquelle il est fermement opposé. Plusieurs centaines de maisons sont également menacées, ainsi que plus de 3 000 hectares de forêt. Parallèlement, des riverains dénoncent une taxe locale destinée à financer une partie du projet.
400 maisons et plus de 3 000 hectares de forêt pourraient être rasés pour les travaux de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse. Parmi les logements menacés par ce projet, celui d’un habitant de Feugarolles (Lot-et-Garonne), interrogé parTF1, mardi 19 mars 2024. L'habitant refuse de voir son bien disparaître.
"Ça fait 15 ans que ça dure"
"Moi, je veux vivre, vieillir et mourir ici. Donc c’est la motivation pour se battre", assure-t-il à nos confrères."Gagner quelques minutes à coups de milliards et détruire un environnement comme ça, ce n’est juste pas possible. C’est pour ça qu’on se bat et qu’on se lève tous les matins, insiste l’habitant. Ça fait 15 ans que ça dure et on continuera encore certainement 15 ans".
Quelques minutes de moins
Le projet ferait gagner une heure de transport aux usagers entre Toulouse et Bordeaux, la durée moyenne actuelle en train étant de 2 h 30, ainsi qu’une vingtaine de minutes entre Bordeaux et Dax, qui dure aujourd’hui environ une heure. Le coût des nouvelles voies est quant à lui estimé à environ 14 milliards d’euros.
Mais certains habitants dénoncent également la manière dont est financé ce projet. Et pour cause : une partie du budget sera alimentée par une taxe imposée à ceux qui résident à moins de 60 minutes d’une des futures gares, préciseTF1. Au total, 2 340 communes sont concernées par cet impôt.
"Une double peine"
"Projet national et impôt national, et pas projet national, taxe locale", estime l’un des opposants qui ont décidé d’interroger le Conseil constitutionnel sur la légalité d’une telle mesure. Ils l’estiment injuste car elle ne touche que les locaux pour un service dont devraient bénéficier tous les Français."La double peine. De détruire l’environnement, et payer", résume une riveraine."Pourquoi ceux qui sont à moins d’une heure de la gare doivent payer ? Parce qu’il y a des gens qui vont venir d’ailleurs", dénonce une autre habitant.