7 juin 2023 - Dans les archives , il y a 10 ans..... : Sud Ouest et vidéo sur Youtube
Archives TGV en Albret
Il y a 10 ans , mais toujours d"actualité : Lire l'article du Sud Oust du 29 juin 2013 ci dessous
Cliquez pour voir/revoir cette petite vidéo sur Youtube : Action symbolique contre RFF ( maintenant SNCF Réseaux)
Le chargé de mission de RFF, Sébastien Joly, constate qu’il ne peut repartir avec sa voiture ceinturée par les rails soudés par les opposants.© Crédit photo : photo m. l.
Chargé de mission sur le département par Réseau ferré de France (RFF), Sébastien Joly rencontrait hier les propriétaires de Feugarolles susceptibles d’être expropriés dans le cadre du projet de création de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse.
En début d’après-midi, il poursuivait sa mission à la mairie en présence des adjoints Alain Fayolles et Guy Parisotto, d’Yves Dadalt, président de la société locale de chasse. Charles d’Huyvetteur, impacté par le projet dont il est un farouche opposant, participait également à la réunion pendant que ses camarades de la Coordination 47 pour les TGV sur les voies existantes, descendaient quatre lourds rails d’un camion qu’ils soudaient autour du véhicule du chargé de mission.
« La charrue avant les bœufs »
À sa sortie de la mairie, Sébastien Joly ne pouvait que constater l’immobilisation de sa voiture, en référer à son employeur et appeler un taxi. Entouré de membres de l’association armés de pancartes, il a fait preuve de compréhension même si, disait-il : « On peut déplorer la méthode. »
Pour sa part Charles d’Huyvetter, téléphonait à la préfecture pour signaler cette action symbolique organisée pour contester la démarche de RFF et réaffirmer le refus de la LGV. Eu égard au récent rapport Duron considérant que ce projet n’est pas prioritaire et à la mauvaise conjoncture économique interdisant une dépense de cet ordre, les membres de la coordination considèrent que RFF met ainsi « la charrue avant les bœufs en voulant passer en force, en donnant de fausses informations et en jouant l’intoxication. »
Un faux scénario riche
Patrick Vaccari expliquait : « Depuis quelques semaines, est en train de s’accélérer la préparation de l’enquête d’utilité publique et des élus, à l’exemple du sénateur Tandonnet, ont laissé croire en commission de développement durable à Paris que les financements et les expropriations étaient effectués. La réalité est que les décisions ne sont pas prises. L’Agence de financement des infrastructures de transports en France n’a retenu que neuf projets prioritaires d’ici à 2030, avec une enveloppe de l’État de 10 milliards d’euros. Aucun ne concerne la LGV. C’est dire que toute affirmation contraire est fausse. »
Le « technicien » militant de l’association poursuit en expliquant que les défenseurs de la LGV « jouent sur une ambiguïté en ne présentant que le scénario riche qui peut laisser espérer la réalisation des tronçons Bordeaux-Hendaye et Bordeaux-Toulouse dans un programme d’investissement 2030-2050. »
Patrick Vaccari tempère sur la faisabilité d’un tel projet : « Dans le contexte économique actuel, l’État qui traverse déjà de très graves difficultés financières et qui continue à aggraver sa dette passée de 60 milliards à 80 sur une seule année ne peut supporter de telles dépenses. De plus, l’État ne finançant que 28 % de ce type de travaux, il resterait aux collectivités locales à financer le reste. Lorsqu’on sait dans quel état exsangue se trouvent également leurs finances, on ne peut que se demander comment certains veulent encore nous faire croire à des projets de cette importance et qui ne s’imposent pas. »