3 juin 2023 - Le Républicain
"Nous ne paierons pas", a déclaré Raymond Girardi, président de la Communauté de communes des landes et coteaux de Gascogne, à propos de la taxe additionnelle pour la LGV.
« Cette taxe nous met dans une violente colère ». ©Le Républicain 47
Cri de colère de Raymond Girardi, président de la Communauté de communes des landes et coteaux de Gascogne (3CLG), face à la taxe LGV. Lors du conseil communautaire de mai 2023, qui s’est tenu à Grézet-Cavagnan (Lot-et-Garonne).
« Nous ne paierons pas »
TGV en Albret : une déclaration à suivre par les autres collectivités ?........
Dans le cadre du Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest, l’État a voté de nouvelles taxes pour financer le projet de la ligne LGV.
Or, depuis le lancement de ce projet, un très grand nombre d’élus locaux, de citoyens et d’association de défense de l’environnement dénonce l’inutilité, le coût et les nuisances environnementales de la future ligne LGV, alors que des alternatives plus vertueuses existent.
Or, compte tenu du coût exorbitant des travaux, l’état, qui soutient le projet, est à la recherche de financements.
Une première taxe
Pour cela, une première taxe, la Taxe Spéciale d’Équipement, a été mise en place. Cette taxe sera imputable à tout le foncier bâti situé à une heure de la gare la plus proche.
Condition surprenante quand on s’aperçoit, par exemple, qu‘un citoyen de Casteljaloux, de Bouglon, ou de Sauméjan, qui ne prendra jamais la LGV, devra payer cette taxe, et cela concerne quasiment 100% des habitants du Lot-et-Garonne.
Une taxe additionnelle
Pour compléter ce financement, l’État a rajouté une autre taxe encore plus insidieuse ; la taxe additionnelle régionale de séjour.
À l’origine, bien connue de tous, la taxe de séjour avait été mise en place en 1910. Chaque touriste s’en affranchit pour participer à l’aménagement touristique du territoire visité.
Or, à partir de janvier 2024, cette taxe se voit augmentée de 34%. Cela va réduire d’autant plus le pouvoir d’achat des touristes qui préféreront aller dans un autre département exempt de cette taxe supplémentaire.
De plus, cette taxe supplémentaire sera perçue par les collectivités locales qui la reverseront à l’état : « Nous allons être le collecteur d’un impôt indirect d’État qui ne nous servira à rien, bien au contraire « . D’autre part, au lieu de mettre en place une taxe directe, » l’état l’a rajoutée dans une taxe existante et votée un 30 décembre pour passer inaperçue », précisera Dominique Zinc, directeur général des services de la 3CLG.
« Nous ne paierons pas »
Aussi, Raymond Girardi président de la Communauté de Communes des Coteaux et Landes de Gascogne, annonce que sa collectivité ne reversera pas le montant de cette taxe additionnelle : « Probablement que l’État la prélèvera quand même, mais nous trouvons scandaleux de telles décisions ! »
C’est pour le moment la position de la 3CLG, mais qui pourrait être suivie par les autres collectivités concernées par le projet de la LGV.