15 mai 2023 - Sud Ouest
Le maire de Saint-Médard-d’Eyrans a invité toutes les associations anti-LGV. Il demande à SNCF Réseau de financer des expertises indépendantes pour éviter de gros dégâts sur le tracé
Le maire de Saint-Médard-d’Eyrans, Christian Tamarelle, est un opposant de la première heure au GPSO (Grand Projet du Sud-Ouest). Le porte-parole de l’association des élus anti-LGV au sud de Bordeaux a rappelé sa position au préfet de région Étienne Guyot lors de l’installation du comité de suivi du projet ferroviaire, fin avril.
Le représentant de l’État s’est montré ouvert à la discussion sans toutefois remettre en cause la pertinence du GPSO. « Le préfet est droit dans ses bottes. Il est là pour remplir sa mission », reconnaît Christian Tamarelle. L’élu a deux objectifs parallèles : stopper le projet ferroviaire et, en cas de coup d’envoi du chantier, minimiser l’impact de ce dernier. « J’ai demandé au préfet et à SNCF Réseau des expertises indépendantes sur toutes les infrastructures routières et bâtiments situés sur le fuseau de la LGV. Pas question que les collectivités et les particuliers subissent l’impact de ce chantier. »
Le maire de Saint-Médard-d’Eyrans cite l’exemple d’un sous-traitant de SNCF Réseau qui a endommagé un trottoir de sa commune. « J’ai signalé le problème. Les réparations ont été réalisées. Il faut être particulièrement vigilant avec eux. » Selon Christian Tamarelle, les expertises doivent être financées par la SNCF. « En cas de refus, nous saisirons le tribunal administratif. Nous avons déjà préparé ce combat juridique. »
Le programme du 3 juin
En attendant le prochain comité de suivi, l’élu de Montesquieu a invité toutes les associations anti-LGV pour une journée de mobilisation le 3 juin sur sa commune. Au programme, toute la journée, sur la place loi 1901 : balade sur le tracé à Saint-Médard et Ayguemorte « pour se rendre compte de l’impact des AFSB (Aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux) », prises de parole, déjeuner, stands, animations, etc.