16 mai 2022 - Sud Ouest
Le maire Jean-Claude Lassalle, écharpe tricolore en bandoulière, fait partie des figurants aux côtés d’habitants du Sud Gironde opposés à la LGV.© Crédit photo : Jérôme Jamet
Les opposants au projet de ligne de train à grande vitesse entre Bordeaux, Toulouse et Dax avaient rendez-vous ce dimanche 15 mai dans un pré du village de Cazalis en Sud Gironde, juste derrière la mairie. À quelques encablures du tracé du grand projet ferroviaire qui avance à toute vitesse. Pas de réunion publique au programme cette fois-ci, mais le tournage d’un clip vidéo imaginé par le collectif LGV Nina (Ni ici, ni ailleurs) dont la diffusion sur les réseaux sociaux doit permettre de porter la cause et de réveiller l’opinion publique.
Vue d’ensemble sur les figurants tenant entre leurs mains une pancarte avec les trois lettres LGV barrées.
Jérôme Jamet
Le clip tourné à Cazalis sera diffusé le 4 juin au bord du Ciron, à la plage d’Antonion (Noaillan) lors d’un événement festif. Le collectif LGV Nina prévient qu’il fera à cette occasion « une annonce importante ».
Environ 75 figurants de toutes générations ont fait le piqué sous le soleil, tenant entre leurs mains une pancarte avec les trois lettres LGV barrées. À la réalisation, l’artiste vidéaste Stéphane Levacher, « Slem », habitant de Cazalis. Dans le premier rôle, le maire Jean-Claude Lassalle, écharpe tricolore en bandoulière. « Je vais vous expliquer pourquoi ce projet nous concerne tous », déclare-t-il face caméra. Puis la parole circule de figurant-militant en figurant-militant.
« Une annonce importante »
« Cette LGV arrive. Elle va passer en limite de Cazalis et Préchac, sur 200 mètres de large et 8 km de tracé. Quand les tractopelles seront là, ce sera trop tard. Nous voulons faire connaître et relancer le débat », explique le maire hors caméra. Jean-Claude Lassalle qui n’a rien d’un extrémiste dénonce le bouleversement que connaîtra sa commune autant que le coût de ce projet. « On parle de 14 milliards d’euros, en réalité avec la hausse des coûts, ce sera le double. Qui va payer ? » interroge-t-il.
Le Clip sera diffusé lors d’un événement le 4 juin prochain à Noaillan, au bord du Ciron.
Abandonné en 2017 par Emmanuel Macron qui annonçait vouloir désormais consacrer les investissements vers les trains du quotidien, le projet de LGV a finalement été relancé par le Premier ministre Jean-Castex. En moins d’une année, tous les feux financiers et juridiques sont passés au vert.