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Grand meeting régional à Bordeaux 30 avril 2022
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1 mai 2022 - Sud Ouest

LGV Bordeaux – Toulouse et Bordeaux – Dax : les opposants renfilent le bleu de chauffe

LGV Bordeaux - Toulouse et Bordeaux - Dax : les opposants renfilent le bleu de chauffe

Le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, en compagnie de Denise Cassou, figure historique du combat contre la LGV au sud de la Gironde, ce 30 avril à l’entrée de l’Athénée de Bordeaux.© Crédit photo : Jean Maurice Chacun/« SUD OUEST »

Drapeaux et banderoles ce 30 avril dans les travées de l’Athénée municipal de Bordeaux pour la tenue du meeting des anti-LGV.

Drapeaux et banderoles ce 30 avril dans les travées de l’Athénée municipal de Bordeaux pour la tenue du meeting des anti-LGV. Jean Maurice Chacun/« SUD OUEST »

Les mouvements citoyens opposés aux nouvelles lignes à grande vitesse Bordeaux - Toulouse et Bordeaux - Dax ont battu le rappel de leurs troupes ce 30 avril dans la capitale girondine. Trois cents personnes assistaient à un meeting censé relancer la mobilisation

Après le dépôt de deux recours en annulation du plan de financement du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) devant le tribunal administratif de Toulouse, c’est au tour de la mobilisation citoyenne de reverdir au printemps. Ce 30 avril était organisée à Bordeaux une rencontre des opposants à la création des deux nouvelles lignes à grande vitesse que porte le GPSO, Bordeaux - Toulouse et Bordeaux - Dax. Les voiles du dossier ont été regonflées à l’automne après des années de Pot au Noir. Et le plan de financement entre l’État, SNCF Réseau et les collectivités locales, a été prestement bouclé cet hiver pour 14 milliards d’euros. À la mi-mars, Jean Castex espérait le début des travaux pour l’an prochain et les premiers trains vers Toulouse en 2032.

 

Les anti-LGV, qui ont garni la salle de l’Athénée municipal de quelque trois cents personnes, veulent envoyer dans le décor et le calendrier, et le projet lui-même. D’abord en montant le son d’ici les législatives du mois de juin. Le collectif LGV Nina - acronyme de « Ni ici, ni ailleurs » - qui vient d’être porté sur les fonts baptismaux au sud de la Gironde, prévoit déjà un événement le week-end du 4 juin. « Une semaine avant les élections, histoire de leur mettre la pression », justifie Richard Lavin, l’un de ses porte-parole.

« Le compte à rebours de la fin du projet »

Local de l’étape, Pierre Hurmic a démarré par un mot de bienvenue offensif. Le maire écologiste de Bordeaux n’a jamais fait mystère de son aversion pour le GPSO. En mars 2017, il était l’avocat qui attaquait - vainement - la DUP (déclaration d’utilité publique) des lignes à grande vitesse devant le Conseil d’État. Cinq ans plus tard, il fait partie des 81 élus signataires de l’un des deux recours contre le plan de financement. Et, à la tribune de l’Athénée, il promet que « le compte à rebours de la fin du projet est relancé. Nous nous engageons dans une bataille du rail pacifique et citoyenne ».

Il prend au mot le candidat Emmanuel Macron qui, en meeting à Marseille le 16 avril, promettait une politique écologique pour les cinq ans à venir. « J’en déduis que le projet ne se fera pas », avance Pierre Hurmic, qui ne voit pas en quoi la saignée des deux lignes dans le paysage pourrait prétendre à l’excellence écologique.

Orchestré par Denise Cassou, figure historique des « anti » dans le Sud Gironde, le défilé des orateurs visait ensuite à exposer les contrariétés des territoires tout au long des deux « pattes » du GPSO. Patrick Puech pour l’Alternative LGV Midi-Pyrénées, Alain Dewerdt pour la coordination 47 (Lot-et-Garonne), Pierre Recarte pour le Cade (Collectif des associations de défense de l’environnement du Pays basque et du sud des Landes) et Philippe Barbedienne pour la Sepanso (la fédération des associations environnementales de la région) ont contré tour à tour les raisons pour lesquelles une LGV serait devenue indispensable : la saturation supposée des lignes actuelles, les perspectives de développement du fret ferroviaire, le gain en temps de parcours…

Les opposants jugent les minutes gagnées grâce à la LGV trop faiblardes pour justifier un chèque de 14 milliards d’euros. Et très discutables pour les voyageurs des dessertes intermédiaires (Agen, Montauban, Mont-de-Marsan) qui poseraient le pied dans de nouvelles gares, aménagées à la périphérie des centres urbains. Ils mettent en avant des solutions plus économiques en régénérant les rails existants.

La grogne des ruraux a notamment emprunté la voix d’Alain Dewerdt qui a vanté l’environnement du Lot-et-Garonne, « une ressource économique importante et non un désert » sur lequel on tracerait un trait depuis un bureau d’études. Le report modal de l’avion vers le TGV, a priori favorable à la baisse des émissions de gaz à effet de serre, le laisse de marbre. « Le report modal utilisé pour remplacer l’avion, c’est internet » et les réunions en visioconférence, a-t-il risqué.

L’association bordelaise Trans’Cub a poursuivi par un point de vue expert. C’est la qualité dont se prévaut l’ingénieur Germain Suys, retraité de la SNCF, ancien chef du poste de commandement Aquitaine Poitou-Charentes, puis directeur des grands projets d’infrastructures des deux ex-régions. L’ingénieur n’est pas tendre. Sur les prévisions de trafic qu’il juge fantaisistes, en les comparant à la réalité des bilans d’exploitation du TGV Est. Sur les temps de parcours, qu’il qualifie de dégradés pour les TER Bordeaux - Langon si la LGV est construite. Il sulfate le dossier, méthodiquement. La salle boit du petit-lait. Remontée, pour la suite des événements.

 

 

 

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