29 septembre 2010 - Le Sud-Ouest Par Jean Bernard Gilles
Transports : Borloo conforte le dossier de la ligne à grande vitesse
[PORTFOLIO] Le ministre de l'écologie a présidé, hier à Bordeaux, le comité de pilotage des grands projets. Les fuseaux proposés ont été actés, avec quelques modifications
Jean-Louis Borloo a inauguré aujourd'hui la mise en service de la première phase de l'opération de suppression du bouchon ferroviaire de Bordeaux
( COTTEREAU FABIEN)
Jean-Louis Borloo, le ministre de l'écologie, de l'énergie et du développement durable a présidé hier à Bordeaux un comité de pilotage sur les grands projets du Sud Ouest, ceux de la ligne nouvelle à grande vitesse en direction de Toulouse et de l'Espagne. Il a arrêté les fuseaux de 1000 mètres qui lui avaient été proposés par le préfet de région en y apportant quelques modifications.
La ville de Préchac en Gironde ne sera pas traversée comme l'envisageait une première proposition. A Agen le principe d'une gare nouvelle reste l'hypothèse de base mise à l'étude mais il est demandé aux acteurs locaux de poursuivre la réflexion sur la modernisation de la gare en centre ville. Au Pays Basque enfin, le fuseau d'études est confirmé jusqu'à la frontière mais « il faut utiliser la ligne existante jusqu'à saturation avant de construire une ligne nouvelle qui sera au maximum enterrée » a indiqué le ministre.
Le matin à la gare de Bordeaux, Jean Louis Borloo a confirmé le lancement prochain d'une étude sur le contournement ferroviaire de l'agglomération, mentionnée pour la première fois dans l'avant-projet du schéma national des infrastructures de transport le 13 juillet dernier. Il s'est dit enfin convaincu que la convention financière nécessaire à la construction de la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux était cette fois sur la bonne voie, malgré les exigences parfois contradictoires des collectivités locales appelées à la cofinancer. Le contrat de concession avec Vinci pourrait être signé d'ici à la fin de l'année pour un démarrage des travaux en 2011 et une mise en service d'un TGV mettant Paris à deux heures de Bordeaux en 2016. L'investissement de 7,2 milliards d'euros pourrait permettre la création de plus de 4000 emplois pendant les travaux.