28/09/2010 | eitb.com |
Jean-Louis Borloo a défendu l'utilisation des voies existantes jusqu'à ce que la saturation soit atteinte. Une annonce qui a été reçue avec scepticisme du côté des collectifs anti-LGV.
Jean-Louis Borloo a lâché du lest ce mardi sur le projet de LGV entre Bordeaux et l'Espagne. Le ministre de l'Écologie, de l'Énergie et du Développement durable et de la Mer a défendu l'utilisation des voies existantes "jusqu'à ce que la saturation soit atteinte". Une annonce qui a été reçue avec scepticisme du côté des collectifs anti-LGV.
Lors d'un déplacement à Bordeaux, où il devait entre autres arrêter les fuseaux d'études pour les prolongements de la ligne nouvelle en direction de Toulouse et d'Hendaye, M. Borloo a annoncé que sur le tronçon Bordeaux-Espagne, il s'agissait tout d'abord d'utiliser les voies actuelles, et, "au cas où cela doit se faire, après saturation des voies existantes", on passerait aux nouvelles voies, des voies qui devraient être "entièrement" enterrées au Pays Basque nord, entre Bayonne et Hendaye, a-t-il annoncé.
En défendant à son tour l'utilisation des voies existantes, le ministre semble se rapprocher du mouvement anti-LGV qui le réclame depuis des années, et également de la voix de Michèle Alliot-Marie, Ministre en charge des Collectivités Territoriales, qui l'avait demandé dès janvier 2009.
A une différence près, et de taille : cette annonce ministérielle ne fera pas stopper le processus actuellement engagé d'étude de réserves du foncier le long du tracé de 1000 mètres actuellement défini, et ne s'opposera pas aux expropriations imminentes.
D'où le scepticisme du côté des anti-LGV, leur porte-parole Victor Pachon, qualifiant cette annonce de M. Borloo d'"insuffisante".
"Le ministre a beau annoncer l'utilisation des voies existantes, il n'arrête pas les études, et ne remet pas en question les hypothèses faussées de RFF", a indiqué M. Pachon à eitb.com, n'y voyant qu'une stratégie pour fragiliser le front uni des opposants.
"Entendre aujourd'hui qu'il sera possible d'enterrer la ligne à 100% en Pays Basque nord montre bien que son annonce ne repose sur rien, quand on sait que cette éventualité n'est plus portée de façon raisonnable par aucun des promoteurs du projet de LGV", conclut-il.