18 mai 2020 -Ouest-France.fr
NdlR-TGV Albret: .....pour ceux qui comprennent la logique de cette demande......
La suppression de la navette entre Paris-Orly et Bordeaux-Mérignac est une mauvaise réponse à une bonne question, préviennent les élus dans ce courrier adressé lundi à Édouard Philippe.
Dans cette lettre, Alain Rousset, le président de la Nouvelle-Aquitaine ; Patrick Bobet, président de la Métropole ; Patrick Seguin, président de la CCI de Gironde, Nicolas Florian, maire LR de Bordeaux et Alain Anziani, son homologue PS à Mérignac où se situe l’aéroport bordelais, ont pris la défense de la liaison menacée par des réductions de la voilure d’Air France sur le réseau intérieur, pour des motifs d’ordre écologique.
« Permettre à des salariés d’effectuer des allers-retours dans la journée »
Dans le cadre des contreparties demandées par le gouvernement à l’aide de 7 milliards d’euros consentie à Air France, l’exécutif avait invité fin avril la compagnie à une réflexion sur le réseau en particulier quand il y a des alternatives ferroviaires de moins de 2 h 30, comme à Bordeaux relié à la capitale par la LGV en 2 h 04.
Face à une possible mise en cause de la totalité des liaisons quotidiennes Bordeaux-Mérignac et Orly, les élus et la CCI plaident pour le maintien d’un nombre suffisant de navettes.
À l’impératif écologique, ils répondent qu’un plan ambitieux visant la neutralité carbone sur l’aéroport a été adopté en décembre.
Ils avancent aussi que la vocation première de cette liaison n’est pas de satisfaire des aspirations touristiques, mais de permettre à des salariés d’effectuer des allers-retours dans la journée.
Sur l’axe Paris-Bordeaux (1,21 million de passagers en 2019), la navette Bordeaux-Orly a maintenu un trafic de 550 500 passagers malgré la concurrence de la LGV, pour l’essentiel des travailleurs, notamment de la filière aéronautique qui emploie sur Bordeaux-Mérignac près de 35 000 salariés, soulignent les défenseurs du Bordeaux-Orly.
La disparition de la navette priverait Bordeaux et sa région d’un atout essentiel d’attractivité. Après la disparition de Ford, elle porterait un nouveau coup, plus progressif mais à terme de plus grande ampleur, à l’industrie locale et à l’emploi, concluent les élus.
Le redressement économique de nos entreprises ne peut s’exonérer de contreparties écologiques et climatiques, a réagi dans un communiqué l’opposant écologiste à Bordeaux Pierre Hurmic arrivé 2e derrière le maire sortant en mars.