28 janvier 2020 - Sud Ouest
Publié le 27/01/2020 à 15h31. Mis à jour à 16h13 par Jean-Marc Lernould.
1 COMMENTAIREFace à la préfecture, les anti LGV estiment que
« les dés ne sont pas jetés ».
PHOTO TDV
NdlR TGV Albret : Nous avons complété la banderole sur la photo ci-dessus
L’association Très grande vigilance en Albret conteste des propos tenus par le président du Ceser d’Occitanie.
L’intervention sur une télévision locale de Jean-Louis Chauzy, président du Conseil économique et social d’Occitanie (Ceser), à propos de la LGV, n’a pas plu du tout aux membres de l’association Très grande vigilance en Albret. Ceux-ci ont érigé une banderole gonflable ce lundi 27 janvier devant la préfecture, affirmant « oui au TGV sur les lignes existantes », ou encore « Les dés ne sont pas jetés, battons nous contre la LGV ».
« Mensonges »
L’association, a donc écrit une lettre ouverte à Élisabeth Borne, ministre de l’écologie, et au secrétaire d’État chargé des transports Jean-Baptiste Djebbari (lettre signée par Jacques Dousset, pour la Coordination 47), afin « de dénoncer les mensonges de M. Chauzy ».
« Celui-ci a annoncé, et d’ailleurs de quel droit et au nom de qui, que les travaux de la LGV Bordeaux-Toulouse commenceraient en 2022. Or, le scénario 2 de la loi d’orientation sur les mobilités, puisqu’il ne semble pas le connaître, précise que la LGV Toulouse-Agen se fera entre 2028 et 2032 et que la LGV Bordeaux-Agen entre 2033 et 2037 ! », selon Patrick Vaccari, membre de TGV en Albret, qui cite cette fameuse lettre.
L’association dénonce également les propos de Jean-Louis Chauzy pour qui « le financement ne serait pas un problème » […] « Vous voulez taxer les entreprises d’une charge supplémentaire sur les bureaux commerciaux. Vous allez jusqu’à affirmer que ces taxes couvriront 60 % (chiffre certainement tiré de votre chapeau) du coût du projet que vous estimez à 7 milliards d’euros pour Bordeaux-Toulouse. » […]
« Vous avez certainement omis de préciser lors de votre intervention à France bleu Occitanie que 7 collectivités d’Occitanie et de Nouvelle Aquitaine doivent encore 85,47 millions d’euros sur le financement de la LGV Tours-Bordeaux et qu’elles ne souhaitent pas ou qu’elles sont dans l’incapacité financière de faire face à cette nouvelle dépense. Or, vous affirmez qu’elles financeront ce projet. »
« Lobbyisme »
« Alors que l’État a donné le calendrier de ce projet : entre 2028 et 2037, que les collectivités territoriales n’ont pas encore été sollicitées pour le financement, que la société de projet n’est pas constituée, pour qui vous prenez-vous Monsieur Chauzy, pour faire une telle déclaration ? Pour le président du Ceser d’Occitanie ou pour le président lobbyiste d’Eurosud Team ? », ironise la lettre ouverte de l’association TGV en Albret.