8 octobre 2017 - Christian Bidan
Dans l’édition du 04/10/2017, vous écrivez que 88% des habitants d’Occitanie et du Lot et Garonne sont favorables aux LGV. En ce qui me concerne, je n’ai pas été convié à donner mon avis sur le sujet. Peut-être s’agît- il seulement de personnes sondées et triées sur le volet et non pas d’habitants.
Avant d’engager les travaux sur Bordeaux- Toulouse, je vous rappelle que notre département est toujours dans l’incapacité de régler sa participation pour Tours- Bordeaux dont le montant s’élève à 20 millions d’euros.
Au 04 octobre, votre pétition enregistre 13000 signatures. Il suffirait de demander à chacun des signataires d’adresser au Conseil Général un chèque d’un montant de 1500 euros et la participation financière du Lot et Garonne pour la ligne Tours- Bordeaux serait réglée. Vous pourriez pourquoi pas en soumettre l’idée. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.
La pétition que vous avez lancée est une initiative à haut risque pour, au minimum, deux raisons :
D’une part, il faut bien reconnaître qu’en matière d’information locale dans nos villages de campagne, il n’y a plus grand-chose à se mettre sous les lunettes, aussi bien dans « La Dépêche » que dans « le Petit Bleu ». Mais le fait de manquer d’impartialité sur un sujet aussi sensible que celui de la LGV risque de froisser un certain nombre d’habitants et non pas de sondés, ce qui pourrait à terme entraîner une baisse de vente de vos quotidiens.
Ensuite, la lecture du résultat de la pétition tiendra compte exclusivement du nombre de citoyens qui souhaitent la poursuite de la ligne à grande vitesse, puisqu’ils se seront exprimés . C’est-à-dire infime minorité par rapport au nombre d’habitants d’Occitanie et du Lot et Garonne. Cela revient à dire que celles et ceux(les plus nombreux), qui ne l’ont pas signée , y sont opposés ou considèrent qu’il ne s’agît pas d’une priorité. Ce qui aura pour effet de rassurer le Chef de l’Etat et de le conforter dans sa décision de cesser les constructions de nouvelles lignes à grande vitesse.
Enfin, vous exigez de l’Etat qu’il tienne ses engagements. Mme Delga, M. Moudenc ou M.Baylet sont des professionnels de la politique. Ils savent mieux que quiconque ce que devient une promesse de campagne le lendemain d’une élection victorieuse.
Cordialement.
Christian Bidan.