Le président de TGV réagit suite à la réunion en préfecture. Charles D'Huyvetter, le président de l'association Très Grande Vigilance en Albret, créée il y a quelques semaines pour dire non à la ligne à grande vitesse, estime que la concertation affichée est une mascarade.
« Dans les nouveautés apprises lors de cette réunion (lire « La Dépêche » d'hier), il ne reste que deux tracés en Lot-et-Garonne, c'est celui le plus au Nord qui aurait la préférence des décideurs, à savoir le passage par Feugarolles, Buzet, Saint-Pierre-de-Buzet, Casteljaloux et Caubeyres, près du lac de Clarens. Il éviterait le lac et les deux captages d'eau à proximité. Chaque élu défend sa commune et envoie la patate chaude chez le voisin, personne ne veut la ligne grande vitesse, ils se battent. Le maire de Casteljaloux a défendu largement sa commune, mais il n'y a pas que le lac de Clarens, il y a nos paysages d'Albret et notre tourisme. Chaque zone présente des intérêts majeurs. La gare de Captieux serait sur la ligne vers l'Espagnole. Quoi qu'en disent les élus, tout est décidé, c'est une évidence, c'est clair, RFF fait ce qu'il peut pour mieux diviser afinde mieux régner. Il va transformer la campagne en désert rural pour les communes traversées par le TGV. RFF exprime, évidemment, une volonté de concertation, mais c'est l'énorme bulldozer qui est en marche, «le cause toujours…» On ne parle plus de 7 milliards de dépenses, mais de 10 milliards d'euros. L'association demande aux élus de ne pas se faire manipuler et acheter par RFF. Tous les maires sont dans l'embarras. Nous voulons savoir comment sont financés les 10 milliards et les répercussions en terme de fiscalité. De notre côté, nous lançons les hostilités ». Une réunion de TGV aura lieu à l'espace Jourdain-de-L'Isle, à Vianne, le 10 décembre, à 20 heures.