21/07/2010 La Dépêche par STÉPHANE BERSAUTER
La Coordination 47 avant d'entrer à la préfecture, hier, en début d'après-midi. /Photo DDM, Photo Jean-Marc Ramel.
Beaucoup sont en vacances, mais pas la Coordination 47 des associations opposées au tracé de la ligne à grande vitesse. Ils ont une série de rendez-vous à honorer.
Ils avaient demandé à pouvoir s'exprimer au conseil général et face aux élus de la communauté d'agglomération d'Agen, c'est fait. Demain jeudi, puis la semaine prochaine, une délégation de la Coordination 47 des anti-LGV sera reçue par Pierre Camani et les vice-présidents du conseil général à l'hôtel Saint-Jacques, puis par le président de la CAA Jean Dionis et le maire de Boé Christian Dezalos. Dionis doit également être convié à une visite sur place, dans l'Albret.
Enfin, soupirait presque Claude Semin (association de Caudecoste) hier, à sa sortie de la préfecture. Il faisait partie du groupe reçu hier par le préfet Schmeltz et les responsables de Réseau ferré de France (RFF). Rencontre estivale certes mais sous tension, les opposants ne voulant pas entendre parler du moindre consensus sur le sujet de la liaison rapide entre Paris, Bordeaux et Toulouse. Depuis quelques mois déjà, les anti-LGV, qui défendent aussi l'idée d'une ligne à grande vitesse sur le réseau actuel, mitonnent des contre-propositions présentées hier au préfet.
« Il a été réceptif à nos arguments, et nous a indiqué qu'il allait en référer au préfet de région. Nous considérons que le projet de LGV ne correspond pas aux objectifs de l'État en matière de coûts financiers, de gains de temps ».
Des responsables de Réseau ferré de France étaient aussi autour de la table. « Nous sommes assez surpris d'entendre RFF dire que ses dirigeants ne connaissent pas le montant final des investissements pour la ligne ». C'est huit milliards selon la Coordination « et ce montant n'a pas été contesté par RFF… », affirme Semin, qui toujours s'appuie sur les propres documents de RFF pour parler du temps de trajet, par exemple. « De notre côté, on sait qu'avec le temps de transfert vers la nouvelle gare éventuelle rive gauche, le gain de temps est minime (environ cinq minutes, NDLR) alors qu'on s'apprête à dépenser une fortune pour cela ».
La phrase
«Je crois que l'on a marqué des points. Mais je suis forcément de mauvaise foi (sourires)» De Charles D'huyvetter, président de TGV en Albret et porte-parole de la Coordination 47, à propos de la réunion avec le préfet hier à Agen. Charles d'Huyvetter est l'un des «combattants» de la première heure sur le projet de LGV.
Le chiffre : 12
Associations > opposants. Au départ, au début de l'année, il y avait Très Grande Vigilance en Albret, puis les Landes de Gascogne se sont réveillées ensuite. Layrac, Caudecoste, Moirax… Elles sont désormais douze associations contre la LGV, réunies en coordination.