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Lyon-Turin : enquête sur un tunnel à 26 milliards
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3 novembre 2015 - FR3- ( et Télérama) 

NdlR-TGV Albret : Regardez sur FR3 l'émission du 4 novembre 2015 ( 23.25 h ) : Pièces à conviction (Présentateur : )

Le projet du Lyon-Turin, un tunnel de 57 kilomètres creusé sous la montagne pour traverser les Alpes en TGV, devrait être le plus grand chantier d'Europe, avec un coût total entre 26 et 30 milliards d'euros. Si ses promoteurs vantent un gain de temps de trois heures sur la ligne de train reliant Paris à Milan, la construction de ce tunnel est controversée et déchaîne les passions en Italie. L'intérêt public d'un tel ouvrage est-il vraiment incontestable ? Une autre question de taille se pose quant au financement de ce projet gigantesque. L'enquête met en lumière le lobbying des géants du BTP et de certains élus locaux, parfois au mépris des règles et de la loi.

 LA CRITIQUE TV DE TÉLÉRAMA DU 31/10/2015

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Cette enquête rigoureuse et étayée interroge le bien-fondé du grand projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin, dont l'inauguration est prévue en 2030. Soit 57 kilomètres de tunnel creusés entre Saint-Jean-de-Maurienne et la vallée de Suse, en Italie, auxquels il faut ajouter 140 kilomètres de voies ferrées entre Lyon et Saint-Jean-de-Maurienne. Ce chantier titanesque est estimé entre 26 et 30 milliards d'euros, dont la facture est partagée entre la France, l'Italie et l'Europe. En 2012, un rapport confondant de la Cour des comptes pointait l'augmentation exponentielle des coûts du projet et l'absence de ­solution pour le financer. Avec un tel budget, « on pourrait construire 300 hôpitaux, 1 200 collèges, ou encore 2 000 maisons de retraite », met en regard la réalisatrice...

Dans un propos équilibré, qui donne la parole aux « pro » comme aux « anti », Ghislaine Buffard souligne méthodiquement les défaillances et les irrégularités du chantier. Elle passe au crible les affirmations de ses promoteurs et de ses défenseurs. Une expérience concrète, menée chronomètre en main dans un train, démontre ainsi que l'argument d'un gain de temps de trois heures entre Paris et Milan n'est pas réaliste. « C'est une présentation favorable », « on simplifie un peu », reconnaît le patron français du Lyon-­Turin, sourire figé. L'argument écologique est lui aussi rapidement balayé, tandis que sont exposés les intérêts politiques et le lobbying qui servent le projet, les possibles conflits d'intérêts et les scandales italiens qui émaillent le dossier... — Marie-Hélène Soenen

Marie-Hélène Soenen

 

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