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« Attention au déni de démocratie »
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26 avril 2015 - Sud Ouest

La coordination Vigilance LGV, qui regroupe des associations opposées au projet, reste mobilisée et craint « une tentative de passage en force », indique sa porte-parole.

denise cassou sud ouest
« L’État prendrait un grand risque à déclarer d’utilité publique ce projet sans prendre en considération la forte opposition qu’il suscite », estime dénonce Denise Cassou.
© ARCHIVES « SO »

Créée en 2006, la coordination Vigilance LGV réunit plusieurs associations sud-girondines de protection de l'environnement dont LEA, LGPE, les Amis du Barthos, LGVEA et aussi la Sepanso-Gironde, mobilisées contre le projet de lignes à grande vitesse GPSO Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse. Présidente de LEA, Denise Cassou, en est porte-parole.

« Sud Ouest ». Trois semaines après l'avis négatif rendu par la commission d'enquête, votre coordination s'est réunie récemment à Balizac. Qu'avez-vous décidé ?
Denise Cassou. Avant de décider de nouvelles actions, nous voulions fêter cette victoire et marquer d'une pierre blanche cette étape importante. Nous étions près de 200.

Plusieurs élus étaient à nos côtés, comme Gilles Savary, Hervé Gillé, Sophie Picquemal, Philippe Carreyre ainsi que des maires et élus locaux.

Pourquoi ce besoin de « pierre blanche » ?
Parce que contrairement à ce que tentent de faire croire certains grands élus, Alain Rousset, Martin Malvy et Alain Juppé en tête, l'avis négatif de la commission d'enquête n'est pas rien.

C'est même une première concernant un projet LGV et il constitue une véritable reconnaissance de la mobilisation citoyenne.

La commission a épluché 14 000 contributions, dont 93 % opposées au GPSO, avant de rendre des conclusions très étayées.

Les grands élus dont vous parlez maintiennent néanmoins leur soutien au GPSO et espèrent même une réponse de l'État avant la fin de l'été.
Ce serait drôle si ce n'était pas dramatique. Depuis trois semaines, nous assistons à un lobbying ahurissant pour tenter de faire passer en force le GPSO. Trois jours à peine après la décision de la commission, Alain Rousset et Martin Malvy étaient reçus par le ministre des Transports, Alain Vidalies, et en sortaient en déclarant espérer une réponse de l'État sur ces projets avant la fin de l'été. Peu après, François Hollande, en visite en Midi-Pyrénées, a soigneusement évité de prononcer les mots « avis négatif » pour parler de la position de la commission. Qu'est-ce que ça veut dire ? Que la décision du gouvernement est déjà prise ? Que les prochaines étapes sont là pour faire joli ?

Quelles sont ces étapes ?
RFF a quatre mois pour répondre à la commission. Puis, le Conseil d'État doit se prononcer. La décision finale appartient au gouvernement qui a dix-huit mois pour trancher, à partir de la clôture de l'enquête publique. Cela nous amène à juin 2016. Mais avec les récentes prises de position, nous craignons que ce calendrier soit accéléré. Attention au déni de démocratie.

Qu'entendez-vous par là ?
Je pense que l'État prendrait un très gros risque à déclarer d'utilité publique ce projet sans prendre en considération l'importante opposition qu'il suscite. Un risque de révolte de citoyens qui ne croiraient plus en leurs élus. Un risque, aussi, d'accentuer les votes populistes et la faible participation aux élections.

Quelles sont vos prochaines actions ?
Nous y réfléchissons. Début mai, des représentants des associations de tous les départements concernés par ces projets se retrouveront à Bordeaux pour mettre en place des actions communes. Notre mobilisation reste intacte. Nous poursuivons notre travail de fond entamé voilà dix ans.

 

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