29 mai 2010 Sud Ouest Par Guy Razafintsalama
L'abaissement de la voie permet de réduire le niveau sonore. P. G. R.
Au terme du dernier Conseil municipal, Jean-Michel Gachet a présenté la visite d'une section LGV Est européenne mise en route en 2007, en Champagne-Ardenne, organisée par Réseau ferré de France (RFF), les 17 et 18 mai.
Mandaté par le maire, Pierre-Jean Théron, il était le seul élu de la Communauté de communes de Montequieu sur place, parmi 70 élus présents. Car selon lui, tourner le dos aux problèmes n'est pas la meilleure manière de les surmonter. Pour y faire face, Saint-Selve a donc répondu présent, afin d'estimer les nuisances, tant visuelles que sonores. Déterminé à recueillir le maximum d'informations, l'élu a pu converser avec des élus de Champagne, et nouer des contacts avec quelques habitants. Il en ressort quelques recommandations.
270 km/h à Beautiran
Les maires de Champagne-Ardenne ont conseillé de négocier avec RFF. Ils ont recommandé de présenter toutes les propositions à RFF avant la Déclaration d'utilité publique (DUP). Tout ce qui est inscrit dans la DUP sera chiffré et réalisé. Autre recommandation des élus de l'Est : demander l'abaissement maximum du profil en long de la ligne afin de réduire le niveau sonore.
Précisément sur la question acoustique, RFF souligne que le bruit produit par une rame LGV est de 84 à 90 décibels, contre 65 décibels pour une autoroute durant la journée. Le niveau sonore étant proportionnel à la vitesse des rames, Jean-Michel Gacheta informé les élus qu'au niveau de Castres, Beautiran et Ayguemorte, la vitesse des rames serait de l'ordre de quelque 270 km/h…
Un passage toutes les 12 min
D'après les habitants interrogés, le bruit d'une LGV est perçu pendant environ 25 secondes jusqu'à 1,5 km, suivant le vent dominant et la météo du jour. Avec un total de 82 convois par jour, le Sud Gironde aurait une moyenne d'un passage toutes les 12 minutes entre 6 heures et 22 heures. RFF a informé qu'une base logistique de travaux de 50 hectares était prévue entre Saint-Michel-de-Rieufret et Préchac et assuré qu'à la fin des travaux, tous les terrains seraient remis en leur état initial.
À cet égard, des habitants de Champagne-Ardenne ont assuré qu'après les travaux, des cultivateurs dont la terre avait été occupée avaient été indemnisés. Pour terminer, Pierre-Jean Théron a assuré aux élus qu'il comptait user de toutes ses forces pour que les Saint-Selvais subissent le moins de nuisances possibles et pour cela, rendez-vous est pris au Palais de l'Élysée au mois de juin.