Vous êtes ici : Accueil Actualités La presse en parle Casteljaloux : LGV clouée au pilori par 500 personnes

Casteljaloux : LGV clouée au pilori par 500 personnes
Envoyer Imprimer PDF

29 mai 2010 - Le Sud Ouest  Par Christine Caubet-Boullière

Le grand débat public proposé jeudi soir a rassemblé un demi-millier de Lot-et-Garonnais. Une salle acquise à la mobilisation contre la ligne à grande vitesse.

LGV_cloue_au_pilori_par_500_personnes

Cette soirée était présentée comme un débat « contradictoire », où le public était censé entendre « les différents points de vue ».  PHOTO C. C. B.

Pas moins de 500 personnes se sont déplacées jeudi soir, à Casteljaloux, pour assister, dans la belle salle de la Bartère, au « débat citoyen sur la LGV » proposé par l'Association de sauvegarde des coteaux et landes de Gascogne (ASCLG) et le maire. Preuve que le sujet de la ligne à grande vitesse mobilise dans les landes lot-et-garonnaises. Mais, c'est à noter, des gens étaient aussi venus d'ailleurs (Nérac, Marmande, Tonneins, Villeneuve-sur-Lot, l'Agenais…).

Fin mai, parce que l'union fait la force, l'ASCLG et les sept autres associations qui se sont constituées en Lot-et-Garonne pour s'opposer à la LGV, se sont fédérées en une Coordination 47. Des représentants de ces autres structures étaient là, jeudi soir.

Le débat, qui a duré de 20 h 30 à 23 h 30, a permis de passer en revue les griefs et les arguments amassés, depuis le début de la mobilisation, contre la création d'une nouvelle ligne ferroviaire. Ils étaient nombreux et certains, d'ailleurs, plutôt convaincants.

Un débat « contre » , causé par l'absence de RFF et les réprésentants de l'Etat et de la Région

Pour autant, cette soirée avait été présentée comme un débat « contradictoire », où le public était censé entendre « les différents points de vue » afin de se forger sa propre opinion. Rien de tel ne s'est passé : ce n'était pas un débat contradictoire, c'était un débat « contre », tout court. Car personne n'était là pour s'opposer aux « anti-LGV », pour réfuter ou tempérer tel ou tel raisonnement.

Très remarquée, bien sûr, l'absence des représentants de RFF (Réseaux ferrés de France), qui se sont désistés à peine 48 heures avant la réunion (1). Mais d'aucuns se sont aussi étonnés de l'absence de représentants de l'État et de la Région, qui sont les deux grands porteurs du projet LGV.

Dans ce contexte, le vice-président de la Chambre de commerce et le président de la Chambre de métiers se sont retrouvés dans le rôle inconfortable de boucs émissaires. Eux qui avaient été invités pour exprimer le point de vue de la sphère économique, se sont fait conspuer. Ils n'avaient pourtant porté au débat que des arguments très basiques (et forcément attendus). En substance, l'importance de désenclaver le Lot-et-Garonne afin de stimuler son tonus économique. Propos aussitôt déformés et caricaturés par la salle.

« Contre-enquête »

Que ressort-il de tout cela ? Une évidence : la grogne prenant de l'ampleur, les conseillers généraux sont dans leurs petits souliers. Pas Raymond Girardi (canton de Bouglon), pas Francis Da Ros (canton d'Houeillès) : eux étaient montés d'emblée au créneau contre la LGV, préconisant que l'on améliore plutôt la ligne Toulouse-Bordeaux existante. Tous deux, jeudi, buvaient du petit-lait.

Jean-Claude Guénin (canton de Casteljaloux) et Christian Férullo (canton de Castillonnès) étaient moins décontractés. Christian Férullo (qui représentait le président Camani) avait bien du mal à justifier, devant ce parterre « d'anti », la motion favorable à la LGV votée en son temps (avec des réserves, mais votée tout de même) par l'assemblée départementale.

Cependant, en parallèle, le Département, cautionne l'idée d'une « contre-enquête ». Elle serait commandée à un cabinet d'experts indépendants, pour « prouver » la faisabilité de la rénovation de la ligne existante. Tout le monde a convenu, jeudi soir, que l'urgence était bien cette contre-enquête.

(1) Une absence soigneusement « mise en scène » : les organisateurs du débat avaient placé au-devant de l'estrade deux chaises vides à l'effigie de RFF.

 

 

 

 

Dernières nouvelles




SNCF. Ligne à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux : les opposants dans l'attente d'une décision de justice "cruciale" pour suspendre les travaux


Après l'A69, des écologistes s'opposent dans les arbres à la LGV Bordeaux-Toulouse


AFNT / LGV – NON Merci !


LGV Toulouse-Bordeaux. Des "écureuils" campent en haut de ces arbres : ce qu'il se passe au nord de Toulouse


L'enquête publique sur les AFSB se termine aujourd'hui 28 août à MINUIT !


900 millions d’euros d’aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux : les élus et les citoyens divisés sur leur utilité


LGV : le maire ne veut pas de pont ferroviaire à Bègles


LGV Bordeaux-Toulouse-Dax : l’enquête publique sur les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux prolongée de quinze jours


La Cour des comptes dénonce l’asphyxie du modèle français de la grande vitesse


La gestion du TGV critiquée par la Cour des comptes


LGV au sud de Bordeaux : les opposants restent mobilisés au cœur de l’été


La LGV GPSO toujours au coeur des préoccupations


Nouvelle don ferroviaire pour Bordeaux-Dax


LGV Bordeaux – Toulouse : un chantier bloqué par des opposants


Ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse-Dax : le collectif d’opposants demande la prolongation d’une enquête publique


LGV en Gironde : une poignée de riverains devraient se voir indemnisés pour les nuisances sonores et visuelles


L’association « TGV en Albret » - Très Grande Vigilance en Albret - et le collectif Stoplgv47 ont rassemblé plus de cinquante personnes lors de la réunion publique du mardi 18 juin à Vianne.


L'enquête publique reportée pour la troisième voie ferrée au sud de Bordeaux


LGV Bordeaux-Toulouse-Dax : l’enquête publique sur les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux reportée


Cadaujac : une réunion tendue au sujet de la LGV Bordeaux-Toulouse
Copyright © 2009 Association Très Grande Vigilance en Albret - Réalisation Bulle Communication.