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L'alternative , étude à l'appui

25 novembre 2011 - Le Sud -Ouest

L'ALTernative LGV a reçu les conclusions sur l'aménagement des voies existantes.

 Raymond Girardi et Bernard Faucon-Lambert avec leur « étude alternative ».  photo j-l.b.

Raymond Girardi et Bernard Faucon-Lambert avec leur « étude alternative ». PHOTO J-L.B.


«Certains nous ont pris pour des rigolos, en disant que nous faisions une grosse opération de communication. Aujourd'hui, nous montrons avec cette étude qu'il ne s'agissait pas juste de faire du bruit », a lâché hier, Raymond Girardi qui avec son coprésident de l'association ALTernative LGV, Bernard Faucon-Lambert, présentait depuis la gare d'Agen, le fameux document.

De quoi s'agit-il ? De l'étude lancée il y a plus d'un an et demi, par cette association d'élus lot-et-garonnais prônant l'aménagement de la voie ferroviaire existante comme alternative au projet LGV Bordeaux- Toulouse qu'ils jugent « inutile », « coûteux » et « néfaste pour l'environnement ». L'étude, sur sa partie technique a été confiée aux géomètres du cabinet lot-et-garonnais AC2I, tandis que le cabinet ariégeois Claraco s'est chargé de l'aspect environnemental et financier, ainsi que de la synthèse. Une étude qui a coûté 60 000 euros et à laquelle le Conseil général a participé à hauteur de 30 000 euros, le reste relevant de la contribution spontanée de petites et moyennes communes du département.

1 Les impacts environnementaux

L'aménagement des voies existantes impactera forcément moins l'environnement que la LGV : 175 hectares de terres agricoles gelées contre 2 700 hectares avec la LGV. L'alternative prévoit également « la mise en place de panneaux acoustiques tout le long de la voie, afin de limiter les nuisances subies par les riverains déjà impactés par la ligne actuelle », soulignent les coprésidents. « Par ailleurs, il faut trois fois plus d'énergie avec un TGV sur une LGV qu'avec un TGV qui va circuler à 220 km/h sur une voie réaménagée. Et pour la LGV Bordeaux-Toulouse, il va falloir construire une centrale thermique du côté de Captieux (Gironde), ce qui, en terme d'émission de CO2, n'est pas satisfaisant. »

2 Le coût « des » alternatives

Quand l'association pointe du doigt de manière insistante les « 7,2 milliards d'euros de la LGV », elle oppose une facture réduite au tiers et voire plus avec « ses alternatives ». « Si on se contente de réaménager la voie pour une circulation du TGV à une vitesse de 220 km/h, il suffira d'une enveloppe de 1,5 milliard. Après, pour une meilleure efficacité, on peut envisager de revoir les courbes de Port-Sainte-Marie et de Moissac-Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne). Et la facture s'alourdira pour ces deux shunts de 1,2 milliard, soit un total de 2,7 milliards. Il n'y a rien de plus à dire… »

Ou presque, car les coprésidents relèvent dans l'étude qu'ils ont commandé les conclusions relatives au projet d'une gare LGV en rive gauche d'Agen. « Si elle est créée, il faudra une gare LGV à Montauban (Tarn-et-Garonne) qui deviendra alors la gare de Toulouse-Nord et absorbera alors une partie de la fréquentation de la gare du centre-ville d'Agen. »

3 Un différentiel de « six minutes »

Bon, l'alternative sera selon ses défenseurs et l'étude de Claraco moins onéreuse et plus respectueuse de l'environnement. Et en terme d'efficacité ? « Avec l'aménagement des deux courbes précitées, il y aurait un différentiel de six minutes entre le temps gagné par la LGV et le temps gagné par le réaménagement des voies actuelles sur le trajet Bordeaux-Toulouse. Sans compter que notre proposition comprendrait la suppression des 93 passages à niveaux et une nouvelle signalétique. Deux atouts pour resserrer le cadencement et permettre ainsi de doubler le nombre de trains. »

On l'aura compris, Raymond Girardi et Bernard Faucon-Lambert ne sont pas peu satisfaits des résultats de cette étude. Il s'agit maintenant de la présenter au Conseil qui a suspendu sa participation financière à la LGV à ses conclusions. « Ensuite, nous la présenterons aux élus des communes concernées, aux associations et au grand public. Avec ce document impartial, nous souhaitons faire entendre aux élus amenés à voter une participation de leur collectivité locale au financement de la LGV, d'y renoncer. »

 

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