Une manifestation dampleur historique
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ANTI-LGV. Demain va se dérouler une manifestation comme Nérac en a rarement connu

Bayonne, Langon, Hendaye et demain Nérac. Les anti-LGV vont débarquer demain par cars entiers dans la cité d'Henri IV. Le nombre de manifestants attendus tourne autour de 3 000 à   4 000 personnes. Du jamais vu ou presque à Nérac.

Selon Pierre Robin (1), dans l'histoire sociale de Nérac, il n'y a que deux manifestations qui ont pris pareille ampleur. La première a eu lieu en 1851, contre le coup d'État de Napoléon III. « La foule a traversé Nérac pour aller à pied à Agen. » L'autre, c'est la manifestation de mai 1968. « Les ouvriers sont partis de l'entreprise Parents (aujourd'hui Babcock-Wanson, NDLR) pour se rendre à l'hôtel de ville. Ils ont emprunté les grandes artères. »

Il est vrai que la plupart du temps, Agen centralise ces événements. Mais pour la LGV, c'est l'Albret qui serait le territoire le plus touché.

Centre historique

Si dans la plupart des manifestations, ce sont les grandes artères qui sont occupées, les militants anti-LGV, eux, circuleront dans le centre historique de la ville (lire ci-contre). Une façon de ne pas complètement paralyser Nérac, afin que, pour ses habitants, la vie continue.

C'était également un des objectifs de Très Grande Vigilance en Albret qui porte la manifestation, avec le collectif d'associations contre la LGV. Le marché sur les allées du Centre et le cours Romas, par exemple, ne sera pas traversé.

Pour faire circuler l'information, Très Grande Vigilance en Albret a mobilisé ses correspondants locaux. Toute la semaine, ils ont distribué des affiches, et surtout de petits tracts, dans chaque boîte aux lettres sur le parcours. Objectif : informer et surtout arrondir les angles avec les riverains et les commerçants. Si quelques adresses ont été oubliées, tous ceux qui ont reçu la lettre apprécient l'initiative. Même s'ils ne soutiennent pas forcément la cause. Et ils sont quelques-uns à s'inquiéter de voir leur chiffre d'affaires plonger, le samedi étant une grosse journée. Mais tous l'affirment, « nous seront ouverts comme d'habitude ».

(1) Pierre Robin et Alain Glayoux « Mémoire et tradition ouvrière » publié par l'Union départementale CGT. Deux tomes : 1820-1936 et 1936-1995.

Auteur : Anne Gresser  Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.