La charge des anti-LGV dans le Lot & Garonne
Imprimer

12 novembre 2010 - Le Sud-Ouest - Par DANIEL BOZEC

NdlR- TGV-Albret : prenez le temps de lire  l'article entier !!

« Sud Ouest » s'est procuré le diagnostic comparatif commandé par un collectif d'élus qui prônent l'aménagement de la ligne existante. Extraits.

LGV_charge_de_anti_lgv_concernant_l_etude

Le 6 mars dernier, dans les rues de Nérac, les élus l*ocaux défilaient aussi contre la LGV. Leur association a financé une « expertise », prélude à une étude plus fouillée. PHOTO ARCHIVES J.-L. BORDERIE

L'expertise devait être présentée en détails début novembre par l'association des élus. Elle ne le sera pas avant la semaine prochaine, Raymond Girardi invoque le temps pour le cabinet d'études d'en faire une « synthèse » plus accessible. Mais à la veille de la manifestation agenaise, la coordination des associations anti-LGV n'a pas attendu pour en livrer quelques bribes lors des dernières réunions publiques, à Fargues-sur-Ourbise, Moirax ou encore Sainte-Colombe-en-Bruilhois.

Une pierre dans le jardin de Réseau ferré de France (RFF), promoteur de la LGV. En sollicitant une « comparaison des solutions ferroviaires d'aménagement de l'axe Bordeaux-Toulouse » auprès du cabinet ariégeois CerCL, le collectif des élus qui militent pour le réaménagement de la voie existante a déboursé 7 500 euros pour fourbir de nouveaux arguments en faveur de la ligne existante. Pouvait-il en être autrement ? « Ils ne sont pas là pour dire ce qu'on a envie d'entendre mais il y a des éléments qui nous confortent sur l'argumentaire qu'on met en avant », répond Raymond Girardi, co-président de l'association avec Bernard Faucon-Lambert.

Le conseiller général de Bouglon se fait plus précautionneux qu'à l'habitude. S'il en dira un mot à la tribune de la manifestation agenaise, demain matin, il renvoie à la semaine prochaine la communication de « l'expertise ». Soit 65 pages très techniques qui ne sont qu'un préalable : devrait suivre une étude en bonne et due forme. Évaluée à 80 000 euros, les élus s'attellent à lui trouver un financement.

Le Conseil général a beau s'être prononcé en novembre 2008 pour la LGV (avec une participation de 90 millions d'euros à la clé), il pourrait bien y contribuer : son président, Pierre Camani, s'est laissé convaincre d'inscrire le vote d'une subvention de 30 000 euros à l'ordre du jour de la prochaine séance, jeudi 18 novembre.

1 Coût : « Le jeu du promoteur » Un mot sur le coût de la LGV Bordeaux-Toulouse, objet de tous les débats. L'expertise s'en tient à son tableau « comparateur » : 2,9 milliards selon RFF, 5,09 milliards selon « l'évaluation actualisée du ministère ». « C'est le jeu du promoteur d'un projet que de minorer les coûts et de fortement valoriser les avantages. »

2 Territoire : « Éviter l'effet tunnel » « Notre analyse de flux relève aujourd'hui une importante capacité résiduelle sur la ligne classique », plaide l'expertise. « Dans un tel schéma, Agen n'est plus une gare de passage mais deviendrait une destination des services TGV nationaux […] Un tel dispositif éviterait l'effet tunnel de la grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse. » Le cabinet va jusqu'à trouver « curieux » que le projet LGV n'envisage aucun train Agen-Paris : « Ce syndrome démontre que, tel qu'il est proposé aujourd'hui, le TGV Bordeaux-Toulouse est bien un saut de territoire. »

3 Nouvelle gare à Agen : « vue irréaliste » La perspective d'une nouvelle gare en périphérie d'Agen ne convainc guère le cabinet. « Vue irréaliste », coupe-t-il. Démographie, exemples d'Avignon et de Valence à l'appui, « il est évident que ce lien ferroviaire entre Agen-ville et Agen-TGV (sic) est l'habillage commercial d'un choix d'itinéraire LGV qui serait avantagé en évitant Agen. » D'ailleurs, « pour le Conseil régional de Midi-Pyrénées, acteur majeur de la revendication du projet de LGV, perdre sept minutes pour un arrêt à Agen […] semble être une concession politique permettant de capter un complément de financement. »

Et le cabinet de prévenir : « Les arrêts à Agen seront en outre programmés hors horaires nobles au départ de Toulouse et de Paris, car ces trains drapeaux devront respecter l'horaire cible des trois heures pour soutenir l'argumentaire commercial. »

« Pour quelques dessertes quotidiennes, il est déraisonnable de créer une nouvelle gare dont l'utilité fonctionnelle d'ouverture serait de moins de quatre heures cumulées par jour […]. La raison impose que la gare d'Agen reste centrale. »

4 Temps : « Solution alternative réaliste » « Un budget de 900 millions d'euros permet une solution alternative réaliste à la construction d'une ligne à grande vitesse sur le segment Bordeaux-Agen. » À la clé, « treize minutes » gagnées sur le trajet classique. Une somme « proche » des 780 millions avancés en toute hypothèse par RFF. « Une étude similaire optimisant Toulouse-Montauban-Agen montre que le cumul des deux segments permet un gain de temps de trente minutes sur Toulouse-Bordeaux en desservant les gares de centre-ville. »

Résultat : pour des trains desservant les arrêts de Montauban et d'Agen, suit un tableau édifiant : 3 h 43 avec la LGV (laquelle ligne fait une boucle par Captieux, du fait d'un tronc commun avec la ligne en direction de l'Espagne), 3 h 28 avec la modernisation de la ligne classique ! Une comparaison à l'avantage de l'actuelle voie que les anti-LGV appréhendent avec prudence, de crainte d'être contredit aussi sec.

5 À côté de la LGV, une ligne en déshérence Si la LGV Bordeaux-Toulouse entre en service, « il est à noter que Marmande perd aussi ses dessertes grandes lignes en 1 h 01 car les trains Téoz et Intercités circuleront par la LGV depuis Toulouse pour justifier de son utilité […]. L'absence de trains grandes lignes dégradera fortement la desserte de Marmande qui ne profitera pas de la LGV Atlantique ». Une ligne en déshérence : « La construction de la LGV prive la ligne conventionnelle des services grandes lignes et de ses recettes. Sur une ligne sous-utilisée, cette perte de recettes entraîne des conséquences évidentes : affectation des gares de la ligne actuelle à l'activité TER, donc à charge complète de la Région […], entretien des voies à charge de la Région […], arrêt de la modernisation impliquant la suppression des passages à niveau. »

Les anti-LGV ont rendez-vous demain matin à Agen

« Grande manifestation pour exiger l'arrêt de la LGV », annonce-t-on samedi, à 10 h 30, devant la gare SNCF d'Agen. Avec interventions, casse-croûte et animations, est-il précisé. Une mobilisation qui se veut interrégionale. C'est la seconde du genre dans le département. En mars dernier, ils étaient 2 100 (chiffres de la gendarmerie) à défiler dans les rues de Nérac.

 

???? ?????? "??????" ?????????? ? ?????? ?? "?????????? 3 ?? ??????. ????????-???????" ???? ????? ???????????? ?????.

???? ?????? "100 ????????? ???????????? ????????? ??????" ? ??? ????? ???????????, ?? ?????? "??????? ????????? ??????? ???? ???? ? ??????" ????????? ??? ??????? ??????.

????????? ??? "?????? Harley Davidson ?? ?????? ?????" ??? ???????, ??????? ???????, ????? ? ????? "???????????? ??? ????????? ????? ???????" ? ??????????? "????????" ???????? ? ??? ??????.

????????? ???? ???????? "????????????????????? ??????? ??????????? ??????????? ?????????????? ? ???????? ????????" ?????, ?? ???????? ???? "??????? ?? ???????" ?? ????????.

?? ???? ??????? ?????????? "???????? ???????" ??????, ??????? ????????????????????? ? ??? ?????????.

?????? ????? ?????????? ???, ?? ?? ?????????!