Les Soulèvements de la Terre viennent dire non à la LGV en Gironde, la préfecture craint de fortes tensions
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6 octobre 2024 - Sud Ouest

Les Soulèvements de la Terre viennent dire non à la LGV en Gironde, la préfecture craint de fortes tensions

La préfecture de Gironde craint que des débordements se produisent en Gironde, comme cela fut le cas à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres© Crédit photo : XAVIER LEOTY / SO

Du 11 au 13 octobre, les Soulèvements de la Terre et le collectif LGV Non Merci organisent un week-end de mobilisation en Gironde. La préfecture prend déjà des mesures visant à anticiper les tensions

 
 

Ils promettent un week-end « haut en couleur » pour réclamer un « freinage d’urgence » sur le projet de LGV entre Bordeaux, Dax et Toulouse. Du 11 au 13 octobre, le collectif LGV Non Merci s’associe aux Soulèvements de la Terre, collectif écologiste radical connu notamment pour avoir mené la révolte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, ou contre les bassines agricoles à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, pour organiser un week-end de mobilisation sur le tracé potentiel de cette ligne à grande vitesse en Gironde.Une mobilisation qui inquiète du côté de la préfecture de Gironde qui vient de prendre deux arrêtés préventifs. Le premier interdit temporairement, du 7 au 14 octobre, le port et le transport d’armes (ou d’objets pouvant constituer une arme) sans motif légitime dans 30 communes du Sud-Gironde. Le second interdit, toujours du 7 au 14 octobre, l’achat, la vente, la session, l’utilisation, le port et le transport des artifices de divertissement sur ces mêmes 30 communes.

Concerts et formations

La préfecture de la Gironde s’appuie sur le passé militant des Soulèvements de la Terre pour justifier ces arrêtés. « Le collectif des Soulèvements de la Terre se caractérise par la promotion d’un nouveau type d’actions collectives violentes, inspirées directement de l’ultragauche impliquant le recours à la violence à l’encontre des forces de l’ordre, ainsi que par la légitimation de la pratique des actes de dégradations, de sabotages ou d’intrusions à travers le concept de « désarmement » qui vise en réalité à détruire les biens concernés ». Pour appuyer son argumentaire, la préfecture liste, dans son arrêté, des faits survenus àSainte-Solineou sur lechantier de l’A69.

Elle estime également que le nombre de manifestants attendus en Gironde « se situe entre 3 000 et 5 000 personnes, dont 10 % d’individus considérés comme très violents. Ces membres radicaux sont susceptibles d’acheminer en amont de la manifestation et au moins 72 heures avant des armes » pour en découdre avec les forces de l’ordre.

Si les arrêtés préfectoraux couvrent le territoire de 30 communes girondines, c’est parce que « les lieux de rassemblement ne sont pas exactement connus ». Surson site, le collectif LGV Non Merci liste tout de même quelques actions envisagées, comme l’implantation d’un village de lutte avec des stands associatifs, des conférences, des formations contre les violences sexistes ou sexuelles et des concerts.