En Lot et garonne: la lutte se durcit contre la LGV
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16 septembre 2010  Le Sud Ouest - Par ANNE GRESSER

À deux mois d'une grande manifestation agenaise le 13 novembre, le collectif peaufine ses arguments qui visent à dénoncer l'inutilité de la Ligne à grande vitesse

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La coordination 47 pour le TGV sur des lignes existantes rénovées veut intensifier sa lutte. PHOTO A. GR.

 

La Coordination 47 pour le TGV sur les lignes existantes n'a pas connu de trêve estivale. Aujourd'hui, tous sont en ordre de bataille pour organiser la grande manifestation du 13 novembre à Agen. Car aujourd'hui, « il faut convaincre de l'inutilité de cette ligne ». Tout l'été, ses membres ont travaillé à élaborer un argumentaire « en nous appuyant sur les données même de RFF, le maître d'ouvrage », précisent ses adhérents. Un argumentaire qui vise à dénoncer l'inutilité de la Ligne à grande vitesse (LGV) au regard des investissements nécessaires, des dommages causés à l'environnement et à l'ensemble du paysage lot-et-garonnais (lire encadré).

Ces arguments étaient présentés il y a quelques jours devant près de 200 personnes à Feugarolles. « On a fait un tabac », s'enthousiasme Charles d'Huyvetter, président de Très grande vigilance en Albret, association membre du collectif. Cet argumentaire est présenté depuis la rentrée non seulement aux membres des associations, mais également aux élus : Conseil général, député, mais aussi RFF. « Et demain, nous rencontrons les vice-présidents de la Communauté d'agglomération d'Agen, à Boé », complète Claude Semin, président de l'association de Caudecoste, et de la coordination départementale.

Si l'association perçoit des oreilles d'élus plus perméables à leurs arguments, notamment sur le coût « quatre fois supérieur à une rénovation des lignes », ou sur le Grenelle de l'environnement, ce qu'elle veut, c'est l'abandon de la construction de cette ligne.

Actions et réunions

Alors, « on met la pression », selon Claude Semin. Il veut « arroser tout le département ». Les affichettes jaunes aux slogans chocs ne sont pas prêtes de disparaître du paysage. Mais cette intensification de la lutte passe aussi par du concret.

D'où les réunions et les actions, appelées à s'intensifier jusqu'au point d'orgue du 13 novembre à Agen. Ce jour-là, la Coordin- ation 47 pour le TGV sur les lignes existantes organise une manifestation qui devrait dépasser les frontières du département, à l'image de celle de Nérac, le 6 mars dernier, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes.

D'ici là, des réunions publiques auront lieu à Marmande, Tonneins, Aiguillon, Port-Sainte-Marie, Agen, Nérac et Villeneuve-sur-Lot. Dans cette dernière ville, la Coordination 47 va même s'offrir un stand sur le Salon horizon vert.