4 juillet 2017- Sud Ouest
Denise Cassou, devant le cimetière de communes.V. D.
En réponse au raout inaugural de la LGV, ses opposants ont organisé une "manifestade" à Pompéjac
Pendant qu’en gare de Bordeaux, samedi, on applaudissait l’Océane, à plusieurs dizaines de kilomètres de là, à Pompéjac, c’est dans un champ que le raout (beaucoup moins médiatique) était organisé.
Un rassemblement plus modeste et moins clinquant et au message résolument opposé à l’autre, proposé par la Coordination vigilance LGV Gironde. Ici pas d’élus cravatés ni de contrôleurs, mais des citoyens bien décidés à se battre pour que la LGV ne passe pas par-là… à savoir le Sud-Gironde.
L’extension de la LGV dans le viseur
"Le président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset dit ‘‘la LGV, j’y vais !’’ Nous, on dit, la LGV jamais !" lâche la présidente de la Coordination, Denise Cassou.
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Dans le viseur : les projets de prolongement de la toute nouvelle LGV Paris-Bordeaux, vers Toulouse et Hendaye. Dans le viseur également : les élus, dont Alain Rousset et son homologue de la Région Occitanie, qui plébiscitent le projet.
"Le prix est exorbitant"
Pourquoi une telle opposition aux futures petites sœurs de l’Océane ? "Parce que le prix est exorbitant et va être financé au détriment des lignes existantes. Parce que contrairement à ce que l’on nous martèle, toutes les études montrent que la LGV n’a jamais créé d’activités économiques mais a contribué à leur déplacement, engendrant des déséquilibres entre les métropoles et les territoires ruraux. Notre territoire n’a pas besoin de la LGV pour vivre. Et il mourra si la LGV passe ici", ajoute Denise Cassou tout en montrant le cimetière de communes érigé à Pompéjac pour l’occasion.
Une "occasion" qui s’est déclinée samedi après-midi en spectacles, débats et échanges militants… contre la grande vitesse.